- Pré-requis et Objectifs
-
Cours
-
Contenu
- 1 - Rappel
- 2 - Introduction sur la dysphonie
- 3 - Diagnostic positif
- 4 - Diagnostic differentiel
- 5 - Diagnostic étiologique (démarche diagnostique)
- Points essentiels
- Version PDF
-
Contenu
- Annexes
En cas d’immobilité laryngée bilatérale, la symptomatologie est en règle plus bruyante qu’en cas de paralysie unilatérale. Si les deux cordes vocales sont immobiles en position fermée, la dyspnée est au premier plan tandis que la voix est quasi normale le plus souvent. Il s’agit d’une dyspnée de type « haute » avec les signes classiques : bradypnée inspiratoire avec tirage (dépression inspiratoire des creux sus sternal et sus claviculaires) et cornage (bruit inspiratoire, appelé souvent stridor chez l’enfant). Si les deux cordes vocales sont immobiles en position ouverte, la dysphonie est importante avec une voix quasi inaudible et des fausses routes à la déglutition peuvent exister surtout pour les liquides.
Elle est strictement identique à celle des immobilités unilatérales. Notamment, en l’absence de contexte évocateur, l’examen clé est le TDM depuis la base du crâne jusqu’au thorax.
Les blocages articulaires
- Blocage de l’espace paraglottique par un cancer laryngé ou du sinus piriforme. Il s’agit alors d’un signe de gravité particulier posant le problème d’un geste de sauvetage (trachéotomie, désobstruction endoscopique)
- Lésion traumatique après intubation prolongée lors d’un séjour en réanimation. Le mécanisme peut être une ankylose des articulations crico-aryténoidiennes ou la présence de brides cicatricielles en particulier dans la région postérieure. Ce type de lésion peut être associée à d’autres lésions trachéales par exemple à tendance sténosante.
- Lésions inflammatoires bilatérales de l’articulation crico-aryténoidienne dans le cadre d’une maladie comme la polyarthrite rhumatoide. Importance ici du contexte pour le diagnostic. A l’examen on retrouve parfois un aspect inflammatoire de la région sous glottique postérieure. On peut rapprocher sur le plan physiopathologique, les immobilités bilatérales post radiques parfois extrêmement difficiles à différencier des récidives tumorales
Les lésions de la voie motrice
Les catégories étiologiques sont les mêmes que pour les paralysies unilatérales avec une prédominance de certaines étiologies
- cancers de la base du crâne ou de la région thyroïdienne ou basi cervicale (zones où les deux voies motrices sont proches l’une de l’autre)
- lésions traumatiques iatrogènes des chirurgies de la base du crâne et de la thyroïde ou de l’Å“sophage cervical
- causes neurologiques : AVC du tronc, SEP, syringomyélie, Guillain-Barré, encéphalite, méningite, neuropathies diabétiques, inflammatoires, toxiques. Comme pour les paralysies unilatérales, le contexte pathologique est généralement au premier plan et il est rare que la paralysie laryngée bilatérale soit le symptôme inaugural
Blocage articulaire | Atteinte voie motrice | |
Traumatisme
(iatrogène +++) | Réanimation (intubation prolongée) | Chirurgie sur le trajet du X (base du crâne, thyroïde) |
Tumeur | Blocage tumoral | Envahissement du nerf par une tumeur (envahissement basicrânien, volumineuse tumeur thyroïdienne) |
Inflammation | Polyarthrite rhumatoïde Fibrose post-radique | |
Neurologiques | - | Maladies neurologiques (myasthénies, SLA) |
Attention à certains kystes intracordaux seulement décelables par stroboscopie.
Les causes sont variées :