4  -  Diagnostic étiologique


1. Maladie de Horton

Il est essentiel de reconnaître aussi précocement que possible, c’est-à-dire pratiquement en urgence, une MALADIE DE HORTON («NOIA artéritique»), ceci pour instituer un traitement urgent du fait du risque très important de bilatéralisation et donc de cécité bilatérale complète et définitive.

Il faut donc rechercher systématiquement les arguments en faveur d’une maladie de Horton :

signes systémiques de la maladie.

modifications des artères temporales .

signes oculaires évocateurs : parmi les signes oculaires de la NOIA, plusieurs sont évocateurs d’une NOIA artéritique, notamment :
- le ou les épisode(s) d’amaurose fugace précédant la NOIA constituée,
- un défaut de remplissage choroïdien à l’angiographie du fond d’oeil, témoin d’une ischémie choroïdienne (l’association NOIA - ischémie choroïdienne est très évocatrice de maladie de Horton).

signes biologiques : accélération de la VS et élévation de la CRP,

biopsie de l’artère temporale : Elle doit être pratiquée chez tout patient chez qui existe une suspicion de maladie de Horton pour infirmer ou confirmer le diagnostic, même si le tableau clinique est caractéristique. Cette preuve histologique de la maladie de Horton est indispensable pour justifier la corticothérapie prolongée.
Elle doit être pratiquée le plus tôt possible mais il n’y a aucune justification à l’attendre pour commencer la corticothérapie qui ne la négative pas.
Elle doit intéresser un long segment d’artère.
Elle doit être refaite du côté opposé en cas de négativité de la première.
La biopsie de l’artère temporale met en évidence la présence de cellules géantes, un épaississement de l’intima et une diminution de la taille de la lumière artérielle.

2. Artériosclérose (on parle de « NOIA non-artéritique).

C’est en fait la cause la plus fréquente des NOIA, loin devant la maladie de Horton.
On retrouve en règle un ou plusieurs facteur(s) de risque: tabagisme, hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie.

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