Le traitement est exclusivement chirurgical. Il n’existe actuellement aucun traitement médical préventif ni curatif de la cataracte, ni aucune mesure préventive efficace.
La chirurgie est effectuée en principe sous anesthésie topique, en chirurgie ambulatoire.
1. Type d’anesthésie
L'anesthésie peut être :
2. Dilatation pupillaire
La chirurgie est toujours réalisée sous dilatation pupillaire maximale (instillation de collyre tropicamide et néosynéphrine) en préopératoire.
3. Chirurgie
La méthode de référence est l’extraction extracapsulaire automatique par phacoémulsification.
Ses principales étapes sont :
Un traitement par collyre anti-inflammatoire et antibiotique est prescrit pendant 1 mois et le patient est revu au moins deux fois dans le mois qui suit (à la première semaine puis au bout d’un mois).
4. Correction optique de l’aphakie (absence de cristallin)
La mise en place d’un implant de chambre postérieure (figure 6) est le principal mode de correction de la puissance dioptrique du cristallin. Parfois, dans des circonstances particulières (rupture de la capsule postérieure ou cataracte traumatique), il est possible de mettre en place un implant de chambre antérieure.
Le choix de l’implant permet de corriger les troubles réfractifs du patient.
Les implants sphériques monofocaux qui corrigent uniquement les amétropies sphériques (l’hypermétropie ou la myopie)
Par exemple, un patient emmétrope se verra proposer un implant de 20 à 25 dioptries, un patient hypermétrope, un implant de plus forte puissance, un patient myope, un implant de puissance plus faible.
Les implants toriques permettent de corriger en même temps les amétropies sphériques (hypermétropie et myopie) et l’astigmatisme. Ils ont une composante cylindrique, et sont donc orientés. Il faut les positionner selon un certain axe lorsqu’on les met en place dans l’œil.
Avec ces deux types d’implant, le patient perd la faculté d’accommoder et devra porter des lunettes en vision de près en post-opératoire
Les implants multifocaux permettent de corriger en même temps la vision de loin et la vision de près. Ils peuvent être sphériques purs ou toriques, et sont conçus pour focaliser différemment les objets vus à distance et les objets vus de près, le plus souvent grâce à une conception en forme de cercles concentriques à leur surface. Les implants multifocaux peuvent entraîner toutefois une perte de performance visuelle par rapport aux implants monofocaux.
Lorsque l’on ne peut pas mettre en place d’implant, il reste possible de corriger l’aphakie par lentilles de contact ou lunettes.
La correction par lentille de contact restitue des fonctions visuelles correctes mais a ses inconvénients propres liés à la manipulation et l’intolérance à long terme de la lentille (risque de complications : ulcère cornéen traumatique, abcès cornéen infectieux).
La correction par lunettes est possible à l’aide de verres très épais (souvent plus de 10 dioptries). De ce fait elle entraîne des aberrations optiques majeures, qui réduisent le champ visuel utile. Ce mode de correction reste tout à fait exceptionnelle.
5. Indications
L’indication opératoire dépend de la gêne fonctionnelle. On attend en général une baisse d’acuité visuelle à 5/10, mais il est possible d’opérer plus tôt en fonction des circonstances, de l’âge et de l’activité du patient. La récupération est rapide en l’absence d’autres pathologies et le patient pourra être équipé de sa nouvelle correction optique en moyenne 1 mois après la chirurgie.
6. Complications
Ce sont :
Cataractes : étiologie
Cataracte sénile.
Cataractes traumatiques :
• cataracte contusive ;
• cataracte secondaire à un traumatisme perforant avec ou sans corps étranger intraoculaire (+++).
Cataractes « pathologiques » :
• cataractes consécutives à une pathologie oculaire (uvéite chronique) ;
• cataractes liées à une pathologie générale :
– cataractes métaboliques et endocriniennes : diabète +++,
– autres causes (maladie de Steinert, trisomie 21, etc.) ;
• cataractes iatrogènes :
– corticothérapie générale au long cours +++,
– radiothérapie.
Cataractes congénitales :
• cataractes par embryopathie (rubéole congénitale) ;
• cataractes héréditaires.
Texte de référence : traitement de la cataracte de l’adulte. ANAES 2000.