→ Lésions du chiasma optique
Elles réalisent un syndrome chiasmatique (figure 7) qui dans sa forme typique se traduit à l’examen du champ visuel par une hémianopsie bitemporale.
Elles sont dominées sur le plan étiologique par les adénomes de l’hypophyse, responsables d’un syndrome chiasmatique d’installation progressive, débutant du fait du siège inférieur de la compression chiasmatique par une quadranopsie bitemporale supérieure.
D’autres affections peuvent être responsables d’un syndrome chiasmatique parfois moins typique en fonction de la localisation de l’atteinte du chiasma :
• chez l’adulte : méningiome du tubercule de la selle, anévrisme de la carotide interne, craniopharyngiome ;
• chez l’enfant : gliome du chiasma, qui survient souvent dans le cadre d’une maladie de Recklinghausen, craniopharyngiome.
→ Lésions rétrochiasmatiques
Elles se manifestent typiquement par une hémianopsie latérale homonyme du côté opposé à la lésion (figure 8). Une atteinte des radiations optiques, où fibres supérieures et inférieures cheminent dans deux faisceaux nettement séparés, se traduira plus volontiers par une quadranopsie latérale homonyme (figure 9), le plus souvent supérieure.
Elles reconnaissent trois grandes causes :
• vasculaire : hémianopsie ou quadranopsie latérale homonyme d’installation brutale ;
• tumorale : hémianopsie ou quadranopsie latérale homonyme d’installation progressive ;
• traumatique : hémianopsie ou quadranopsie latérale homonyme contemporaine du traumatisme.
→ Cécité corticale
On désigne sous ce terme un tableau clinique particulier secondaire à une atteinte des deux lobes occipitaux, le plus souvent par accident vasculaire cérébral dans le territoire vertébrobasilaire.
Elle réalise une cécité bilatérale brutale, associée à des éléments évocateurs :
• examen ophtalmologique normal, notamment examen du fond d’œil ;
• conservation du réflexe photomoteur (+++) ;
• désorientation temporospatiale, hallucinations visuelles