3  -  Signes cliniques


En suivant la classification NOSPECS on peut rencontrer les différents signes cliniques suivants :

1. Signes palpébraux

• rétraction palpébrale supérieure ,
• asynergie oculo-palpébrale lors du regard vers le bas : la paupière supérieure suit mal et avec retard le mouvement du globe vers le bas.

2. Atteinte des tissus mous

Cette atteinte peut se manifester sous forme d'oedème et une rougeur des paupières et de la conjonctive .

3. Exophtalmie

C’est un signe classique retrouvé dans bon nombre d’ophtalmopathies dysthyroïdiennes. Cette exophtalmie est dans l’immense majorité des cas bilatérale , mais souvent asymétrique et elle peut même être unilatérale.
Classiquement elle est axile, non pulsatile et réductible .
Elle sera mesurée au mieux par l’exophtalmométrie à l’appareil de Hertel qui donne des chiffres supérieurs à 20mm en cas d’exophtalmie.
Elle pourra être confirmée par la tomo-densitométrie.

4. Troubles oculo-moteurs

Véritable myopathie liée aux phénomènes oedèmateux musculaires puis à la fibrose musculaire , elle se manifeste le plus souvent par la survenue d’une diplopie verticale ou oblique, variable. Les muscles les plus atteints sont par ordre de fréquence le muscle droit inférieur puis le muscle droit médial.

5. Atteintes cornéennes

Ces atteintes cornéennes sont de gravité variable allant d’une simple kératite ponctuée superficielle à des ulcères cornéens .
Dans les formes gravissimes d’ophtalmopathie, on peut voir des perforations de cornée .

6. Neuropathie optique

Rare, elle est extrêmement grave, elle s’associe à des altérations du champ visuel . Il s’agit d’une véritable neuropathie par compression du nerf optique.  L’évolution de cette neuropathie peut amener à la cécité et nécessite une thérapeutique rapide.

Figure 1 : Exophtalmie dysthyroïdienne
Figure 2 : Examen tomodensitométrique d’une ophtalmopathie dysthyroïdienne
Mettant en évidence une hypertrophie des muscles oculo-moteurs touchant principalement les muscles droits médiaux.
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