Les causes d’oeil rouge rentrent dans plusieurs cadres :
1. Hémorragie sous-conjonctivale spontanée
Fréquente, banale, unilatérale, indolore, elle régresse en quelques semaines sans traitement ; elle doit faire rechercher une HTA, un trouble de la coagulation.
Il faut impérativement veiller à ne pas méconnaître un corps étranger intraoculaire (voir « Examen clinique »).
1. Conjonctivite bactérienne
Elle se manifeste par une sensation de grains de sable, de corps étranger, un prurit.
La conjonctivite bactérienne est une rougeur conjonctivale diffuse, prédominant dans le cul-de-sac conjonctival inférieur, le plus souvent bilatéral, parfois avec un intervalle libre. Elle entraîne des sécrétions mucopurulentes, collant les paupières le matin au réveil. Dues à des germes à Gram positif (notamment streptocoque ou staphylocoque), les conjonctivites bactériennes guérissent sans séquelles.
Le traitement probabiliste sans prélèvement de première intention comprend :
2. Épisclérite
Il s’agit d’une inflammation localisée à l’épisclère (située sous la conjonctive), on note une rougeur en secteur qui disparaît après instillation d’un collyre vasoconstricteur (néosynéphrine). La douleur oculaire est modérée.
L’examen du segment antérieur est normal.
Il est nécessaire de rechercher une maladie de système en cas de récidive.
L’épisclérite est traitée par corticothérapie locale.
3. Sclérite
Il s’agit d’une inflammation localisée au niveau de la sclère, générant des douleurs oculaires importantes majorées à la mobilisation du globe. On observe une rougeur localisée en secteur qui ne disparaît pas à l’instillation d’un collyre vasoconstricteur (néosynéphrine).
La sclérite requiert de rechercher une maladie de système (articulaire : spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde, LED ; vasculaire : périartérite noueuse, Wegener, Behçet ; granulomateuse : bacille de Koch, sarcoïdose ; infectieuse).
Le traitement consiste à administrer des anti-inflammatoires non stéroïdiens par voie générale.