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Propriétés physiques et mécaniques
Les propriétés physiques et mécaniques des alliages précieux sont très variables en fonction de la composition et des traitements subis lors de la mise en oeuvre [7].
Les alliages précieux sont du type ductile. Leur dureté Vickers varie entre 40 et 330 HVN en fonction de leur nature, de la mise en oeuvre et des traitements thermiques subis.
Le module d'élasticité varie de 80 GPa à 130 GPa. Il est du même ordre de grandeur que celui du titane et des alliages de titane. Il est largement inférieur à celui des alliages non précieux type nickel-chrome et cobalt-chrome.
Le tableau 2 reprend les principales propriétés mécaniques des différents alliages précieux. Les alliages de type I à III sont ductiles et peuvent être plus facilement polis.
Pour les alliages extra-durs, de type IV, le pourcentage d'allongement peut être relativement bas. La dureté augmente notablement après un traitement de durcissement thermique, ce qui complique le polissage des pièces ainsi traitées.
Une grande rigidité permet d'alléger les infrastructures en prothèse amovible partielle et d'affiner les chapes dans la technique céramo-métallique. Les plaques métalliques coulées et les armatures de bridge destinées à la céramisation doivent néanmoins être épaissies lorsqu'elles sont réalisées en alliages précieux par rapport aux infrastructures en Co-Cr ou en Ni-Cr.
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Propriétés thermiques
Parmi les propriétés thermiques, le coefficient d'expansion thermique (CET) intéresse plus particulièrement les alliages destinés à la technique céramo-métallique (tableau 3).
Les intervalles de fusion et les températures de coulée figurent dans le tableau 4.
Suivant leur composition, la courbe de solidus des alliages conventionnels varie de 800 à 1000°C et la courbe de liquidus de 900 à 1100°C. Les alliages destinés à la technique céramo-métallique ont été modifiés de façon à élever la courbe de solidus dans une fourchette allant de 1000 à 1100°C (pour une courbe de liquidus variant de 1150 à 1300°C) afin d'éviter le fluage lors de la cuisson de la céramique. Cette modification de la courbe de solidus n'est pas nécessaire pour les alliages destinés aux céramiques basse fusion [2; 15].
La température de coulée influence le choix du type de revêtement compensateur.
La conductibilité thermique est de l'ordre de 250 W/mK, c'est-à-dire près de 500 fois celle de la dentine, 250 fois celle de l'émail et 10 fois celle de l'amalgame qui est de 23W/mK. Ces valeurs élevées peuvent provoquer des sensibilités sur des dents pulpées restaurées par un inlay ou une couronne lors des variations thermiques importantes (boisson chaude ou froide) mais représentent un avantage pour une prothèse adjointe car ils permettent une simulation thermique du palais.
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