1  -  Rappels physiologiques :

  • La prise de poids physiologique pendant la grossesse est de 9 à 15 kg. Une prise de poids de plus de 15 kg chez une personne de corpulence normale expose à un risque de complications accrus lors de l’accouchement. Une prise de poids de 1kg par mois pendant les 2 premiers trimestres et de 500g par semaine au cours du dernier trimestre est considérée comme normale. Les femmes obèses doivent prendre moins de poids pendant leur grossesse (dans l’étude EDEN, 4,5 kg en moyenne sans compter le poids du bébé) que les femmes maigres (10 kg en moyenne).
  • L’augmentation des besoins énergétiques est de : 150 kcal/j au 2ème trimestre ; 300 kcal/j au 3ème trimestre ; 500 kcal/j en phase d’allaitement.
  • Un apport énergétique < 1500 kcal/j entraîne la production de corps cétoniques (délétères pour le développement cérébral du foetus), un retard de croissance intra-utérin, et donc un faible poids de naissance.
  • Un faible poids de naissance (< 2500g à terme) est un facteur de risque d’obésité, et de syndrome métabolique à l’âge adulte.
  • Le tabac altère le développement placentaire et l’alcool est toxique pour le cerveau du fÅ“tus (pas de seuil de risque).
  • Le diabète gestationnel favorise l’apparition d’une macrosomie (poids de naissance supérieur à 4 kg à terme) et de diabète ultérieur chez la mère et son enfant.
  • La fermeture du tube neural survient au cours des 3 premières semaines de gestation et la carence en acide folique (Vit B9) augmente le risque de spina-bifida. Les apports nutritionnels conseillés en vit B9 sont de 300 µg/j chez l’adulte (400 chez la femme enceinte ou allaitante)
  • Une carence martiale est fréquemment présente chez la femme enceinte (23% de déplétion des stocks et 4,5% d’anémie chez la femme selon l’étude SUVIMAX) / 60 à 75% de déficience et 10 à 30% d’anémie en fin de grossesse selon l’étude du Val de Marne). Les besoins en fer sont de 25-35 mg/j du 4 au 9 ème mois de grossesse. L’absorption du fer non héminique (végétal) est 2 fois plus faible que celle du fer héminique (coefficients d’absorption respectifs = 10% et 25%).
  • La vitamine D intervient, au-delà du métabolisme phosphocalcique, sur les mécanismes de différentiation cellulaire. Une carence en vitamine D est quasi constante en fin de grossesse.
  • Les femmes atteintes d’obésité allaitent moins fréquemment leur enfant alors que l’allaitement est un facteur limitant le risque de développer une obésité ultérieure.
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