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Les établissements d’accueil mères-enfants, pour lesquels on retrouve différentes appellations, trouvent leur origine au cours du XIXème siècle.
Les maisons et hôtels maternels permettaient, à cette époque, aux femmes isolées et aux « filles-mères » reléguées au ban de la société, d’être à l’abri et d’accoucher dans de bonnes conditions.
Tout en apportant secours à ces femmes, les maisons et hôtels maternels jouaient souvent un rôle de redressement à l’égard de ces « femmes indignes », enfermées pour mieux protéger leur enfant à naître et prévenir les avortements clandestins et les abandons.
Il faudra attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que, dans un élan nataliste, les premières réalisations soient reconnues par le secteur social et médico-social.
En revanche, leur reconnaissance légale arrive plus tardivement avec le Décret-loi du 29 juillet 1939 dit Code de la famille qui précise dans son article 98 qu’une maison maternelle doit exister dans chaque Département et qu’elle sera intégrée aux moyens du service de l’Aide sociale à l’Enfance. Les maisons maternelles ainsi reconnues peuvent accueillir, selon l’article 98, « les personnes enceintes d’au moins sept mois et les mères avec leur nouveau-né ».
Les activités et les missions des maisons maternelles ont évolué au cours du temps en parallèle de l’évolution de l’Aide sociale à l’Enfance. Tout au long de l’histoire, ces structures ont favorisé la prévention de l’avortement, de l’abandon, de la maltraitance et ont constitué un moyen de lutter contre la mortalité infantile.
De nos jours, leur objectif, outre l’accompagnement de la relation mère-enfant, est centré sur l’insertion des femmes à la fois par le travail mais aussi par le logement.