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Les traumatismes obstétricaux sont les conséquences pédiatriques inhérentes à un accouchement dystocique liés à :
Le crâne fœtal peut être soumis à quatre types de contraintes : des pressions négatives de succion, des forces de traction, des forces circulaires en cas de rotation et des forces de cisaillement. Lorsque plusieurs phénomènes coexistent, des lésions peuvent être observées sur le scalp du nouveau-né.
La bosse sérosanguine est une tuméfaction sous-cutanée formée par un épanchement de sérum et de sang dans le cuir chevelu du nouveau-né.
Elle siège au niveau de la présentation dans le tissu cellulo-adipeux, situé entre l’aponévrose épicrânienne en profondeur et la peau en surface.
Cliniquement, cette tuméfaction est :
Elle se forme au cours de l’accouchement.
Dans la plupart des cas, c’est une lésion banale et fréquente qui régresse spontanément et disparait en 2 à 6 jours.
Les complications :
Dans les formes importantes c’est un authentique hématome visible, palpable et limité par l’important tissu de soutien cellulo-adipeux dans lequel 20 à 40 ml de sang peuvent être collectés.
Il peut alors être responsable d’une anémie et de l’accentuation de l’ictère physiologique.
Il est également appelé hématome sous périosté car il correspond à une collection sanguine siégeant entre l’os en profondeur et le périoste en surface. Il est secondaire à une rupture des veines diploïques.
L’asynclitisme en est un facteur favorisant. Il est associé à une notion de « violence » du traumatisme.
Il peut être uni ou bilatéral et siège le plus souvent au niveau pariétal, limité à un seul os.
Cliniquement, cette tuméfaction :
Elle apparaît généralement au 2ème ou 3ème jour de vie.
Sa résorption est très lente, nécessitant plusieurs semaines mais aucune ponction ne doit être tentée. Elle entraîne parfois une calcification (on veillera donc à le noter sur le carnet de santé). La tuméfaction prend alors une consistance de « balle de ping-pong » de plus en plus ferme et qui peut persister plusieurs mois.
Les complications :
Elles sont inconstantes, en rapport avec la violence du traumatisme.
Le céphalhématome peut être associé à une fracture du crâne (dans 10 à 25 % des cas). En cas de doute le diagnostic est confirmé par un examen radiologique.
Il peut également se compliquer d’une hémorragie sous-durale, extra-durale, intra-parenchymateuse ou intra-ventriculaire (plus souvent secondaire à une hypoxie cérébrale prolongée ou à un trouble de l’hémostase congénital). L’Echographie TransFontanellaire ou le TDM cérébral seront alors utiles dans la recherche de lésions intra-cérébrales associées.
Il peut enfin, comme la bosse séro-sanguine dans ses formes graves, être associé à :
Sa rareté (de 4 à 20 pour 10 000 naissances) ne doit pas faire oublier son extrême gravité en l’absence d’un diagnostic précoce pouvant entraîner un traitement de réanimation souvent très lourd.
Il correspond à un hématome sous galéal. Il siège dans le tissu cellulaire lâche entre le périoste en profondeur et l’aponévrose épicrânienne en surface.
Le saignement est déclenché à partir d’une lésion des veines émissaires de Santorini. L’hématome va se constituer de façon continue puisqu’il n’est limité par aucune barrière anatomique ; l’extension est rapide, insidieuse et importante (jusqu’à 260 mL de sang). Elle dépasse rapidement les limites du cuir chevelu, masquant les sutures osseuses.
Les signes cliniques peuvent se manifester quelques heures à quelques jours après la naissance.
Les hématomes sous-cutanés diffus du cuir chevelu sont favorisés par l’existence de :
Cliniquement :
La radiographie du crâne retrouve une auréole nuageuse sus-jacente à l’os d’épaisseur variable (> 1 cm).
Evolution :
C’est une hémorragie potentiellement mortelle (dans 25 à 30% des cas), dont l’évolution est liée à la prise en charge de l’anémie aiguë.
Un ictère à bilirubine libre apparaît, en lien avec :
Elles correspondent à une abrasion voire une lacération cutanée.
Elles sont consécutives à une intervention instrumentale : pH au scalp, ventouses décollées ou ayant dérapé, forceps… Les facteurs de risque sont une seconde partie de travail longue, une application prolongée ou en paramédian de la cupule de la ventouse.
Ces lésions cutanées sont des portes d’entrée à l’infection et sont sources d’agitation du nouveau-né liée à la douleur. Le traitement sera alors à base d’antalgiques et de soins locaux avec antiseptique.
Elles sont généralement d’évolution bénigne.
Traitement symptomatique antalgique :
Traitement étiologique =
vitamine K.
Traitement des complications :