- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Définitions
- 2 - Epidémiologie
- 3 - Physiopathologie de la MIN
- 4 - Prise en charge (PEC) en cas de MIN
- 5 - Bibliographie
- Version PDF
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Contenu
- Evaluations
- Annexes
Le taux de mortalité par MIN ainsi que l'accès aux données épidémiologiques. sont très variables.
La mortalité par MIN varie beaucoup entre les pays de l'Union Européenne. Mais il faut noter que la politique de santé n'est pas homogène et on peut également évoquer les possibles différences d'enregistrement des décès.
En 2005 le taux moyen de MIN dans l'Europe des 27 est de 25/100 000 naissances vivantes (données provenant d'Eurostat)
La France fait partie des pays à fort taux de décès avec 31 ,9 /100 000.
Les campagnes officielles ont été lancées à des dates variables, et ont été plus ou moins bien relayées par les médias, les associations de parents et les professionnels dont certains ont eu une attitude ambiguë pendant plusieurs années. D’autre part, les conditions socio-économiques et culturelles étant différentes, la compliance de la population par rapport aux recommandations a été extrêmement variable. Par exemple, aux États-Unis, l’influence des campagnes a été moindre et est toujours inférieure à celle que l’on observe dans les pays de l’Europe du nord, plus petits et plus homogènes en termes socio-économique et culturel. Il est cependant tout à fait remarquable de noter à la lecture du tableau ci-dessous, que ces campagnes ont toujours eu une influence bénéfique.
Légendes :
* = Années de campagnes officielles de prévention
° = Actions de prévention limitées
n.d. = données non disponibles.
En 2005 en France métropolitaine, on enregistre 247 décès par MIN et cette dernière contribue pour 1décès/10 à la mortalité infantile.
Bloch J, Denis P et Jezewski-Serra D et le comité de pilotage , les morts inattendues du nourrisson de moins de 2 ans ; enquête nationale de 2007 – 2009 ; Saint-Maurice: Institut de veille sanitaire; 2011. 4 p
Entre octobre 2007 et septembre 2009, une étude épidémiologique a été réalisée dans 17 départements français volontaires représentant près de 40 % des naissances en France et les 13 centres de référence s'y rattachant. Ils recensent au total 281 MIN ; et finalement, 220, survenues chez des nourrissons de moins de 1 an, sont étudiées. Le taux moyen de MIN est de 40,1/1000 000 naissances vivantes
Les examens post-mortem permettent d'identifier une cause au décès dans 33,8% (n=72) des cas.
Le taux de MIN a beaucoup varié dans le temps. Ainsi, l'évolution de ce taux entre 1975 et 2005, présente 4 phases.
Il existe une grande disparité régionale. Les plus faibles taux (entre 24 et 31/100 000) sont principalement enregistrés dans les régions du sud-est de la France : Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’Île-de-France, où l’on comptabilise le plus de décès mais aussi le plus de naissances vivantes, constitue une exception en présentant des taux de décès inférieurs à la moyenne générale.
Il existe des disparités de répartition en fonction du sexe du nourrisson. En effet, en 2005, sur les 247 MIN, on dénombre 156 nourrissons de sexe masculin contre 91 de sexe féminin soit un rapport de 1,6 garçon/fille.
L’âge de survenue est un fdr spécifique de la MIN ; 92 % des MIN surviennent pendant la période post-néonataleDéfinitionPériode néonatale précoce : de la naissance à 6 jours - Période néonatale tardive : de 7 à 27 jours - Période post-néonatale : de 28 à 364 jours soit de 1mois à 1 an (de 4 à 52 semaines). En effet le taux passe de 1/100 000 chez les plus jeunes à 29,3 chez les enfants de plus de 27 jours.
L'âge de survenue du décès est, en moyenne à 2,5 mois. Il est maximum entre 2 et 3 mois et 90 % des cas se produisent avant 6 mois.