Introduction

La disparition brutale de centaines de nourrissons chaque année, même si des progrès ont été constatés ces dernières années, constitue encore un réel problème de santé publique.
Le retentissement pour les parents, les familles, parfois très violent et durable est très difficilement chiffrable. Les professionnels confrontés à ces décès disent être souvent ébranlés autant comme soignants que comme hommes et femmes parfois eux-mêmes parents d'enfants du même âge.

Le cours ci-dessous est une première base de travail. Si vous souhaitez plus de renseignements, vous pouvez consulter la version longue.

Témoignage téléphonique d'une maman à l'Association « Naître et Vivre »
« Samedi, 8 heures du matin. L'ainé vient de partir à l'école. Je monte à l'étage chercher bébé. J'entre dans la chambre, et là, tout se passe comme dans un cauchemar, en quelques secondes. Son petit bras dépasse des barreaux du lit. Je m'approche. Elle dort encore, mais sa main est bleutée, elle a froid. Je ne vois pas son visage, je la soulève, et là, je me souviens d'avoir hurlé. Mais ce n'est pas possible! Ce n'est pas vrai... » L'enfant est mort, la vie bascule.

1  -  Définitions

Depuis février 2007 la HAS (http://www.has-sante.fr ) emploie le terme de mort inattendue du nourrisson et la définit comme la mort survenant brutalement chez un nourrisson de moins de un an alors que rien, dans ses antécédents connus, ne pouvait le laisser prévoir. Elle a même étendu la période jusqu’aux 2 ans de l'enfant.
On y regroupe :

  • des morts inattendues et inexpliquées à l'autopsie (c’est-à-dire celles correspondant à la MSN, dont la définition est la suivante : « mort subite et inattendue d'un enfant de moins d'un an et normalement au-delà de la période périnatale, qui reste inexpliquée après une investigation approfondie, comprenant une autopsie complète et l’analyse des circonstances de la mort et de l'histoire clinique antérieure »
  • des morts survenues lors d'une pathologie aiguë qui n’avait pas été considérée par les parents, les personnes en charge de l’enfant et/ou par les professionnels de santé, comme comportant un risque vital
  • des morts survenues lors d’une maladie aiguë et brutale, évoluant depuis moins de 24 heures chez un enfant qui était en bonne santé auparavant, ou survenues par la suite, si des soins intensifs ont été donnés dans les premières 24 heures ;
  • des morts résultant de conditions pathologiques préexistantes qui n'avaient pas été identifiées auparavant par des professionnels de santé ;
  • des morts résultant de toute forme d'accident, de traumatisme ou d'empoisonnement.
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