2 . 2  -  Structure du sein

Figure 10 : Sructure du sein

2 . 2 . 1  -  La peau et la plaque aréolo-mamelonnaire

Le revêtement cutané est épais en périphérie et s’amincit au voisinage de l’aérole.


Le mamelon est cylindrique, pigmenté, séparé de l’aréole par un sillon. A la surface du mamelon, les orifices d’abouchement (les pores) des canaux galactophores sont disposés de façon circonférentielle. Chacun est bordé d’un épithélium kératinisant. En période de repos, hors grossesse et allaitement, ils sont habituellement comblés de kératine.

Les variations de forme du mamelon sont nombreuses :

  • Mamelon plat ou court
  • Mamelon invaginé mais érectile lors de la contraction du muscle aréolaire
  • Mamelon ombiliqué non érectile
  • + Variations de largeur et de volume.


L’aréole est un disque cutané, de 15 à 30 mm de diamètre plus ou moins pigmentée.
Sa surface est irrégulière, on y observe de petites saillies (12 à 20) les tubercules de Morgagni : ce sont des glandes sébacées qui, pendant la grossesse sont plus volumineuses et plus nombreuses : les tubercules de Montgoméry.

La peau adhère intimement à la glande par les ligaments de Cooper.
Elle ne glisse pas sur les tissus sous-jacents car dépourvue de tissu adipeux sous-jacent.
Elle est séparée de la glande par le muscle mamillaire, constitué essentiellement de fibres circulaires. La contraction de ce muscle sous l’influence du froid, de stimulations sexuelles, de la succion, réduit la surface aréolaire et projette le mamelon en avant, c’est le thélotisme.

Le mamelon et l’aréole forment une unité, la plaque aréolo mamelonnaire.

Figure 11 : Glande mammaire

2 . 2 . 2  -  La glande mammaire

Dans chaque sein, la glande mammaire est une masse de densité variable, discoïde aplatie d’avant en arrière, de contour irrégulier. Elle est organisée en une vingtaine de lobes.
Chaque lobe est composé de 20 à 40 lobules
Et chaque lobule contient 10 à 100 alvéoles

  • L’unité de base est l’acinus ou alvéole. L’alvéole est une cavité arrondie en forme de cul de sac qui constitue la partie sécrétrice de la glande.
Figure 12 : Acinus mammaire
  • Chaque acinus se draine par un canal intralobulaire ou alvéolaire ou canal de troisième ordre.
Figure 13 :
  • Les acini et les canaux intralobulaires forment un lobule qui se draine par un canal interlobulaire (canal galactophore de deuxième ordre)
  • Plusieurs lobules se réunissent pour former un lobe glandulaire qui se draine par un canal galactophore de premier ordre.

  Les canaux galactophores convergent vers le mamelon, ils s’élargissent pour former les sinus lactifères, puis se rétrécissent et débouchent au niveau des pores du mamelon.

2 . 2 . 3  -  Le tissu adipeux et conjonctif

Etroitement liée au tissu glandulaire, la quantité de tissu adipeux est en grande partie responsable du volume des seins, lequel n’a aucun effet sur la production et la qualité du lait. On distingue deux couches graisseuses. La couche antérieure pré glandulaire n’existe pas au niveau de la plaque aréolo mamelonnaire. Elle est cloisonnée par des travées conjonctives : les ligaments de Cooper qui relient la peau à la glande en formant les crêtes de Ducret.
La couche postérieure est limitée par le fascia superficialis, elle est séparée de l’aponévrose du grand pectoral par du tissu conjonctif. L’ensemble peau-glande-graisse glisse sur le grand pectoral.

2 . 2 . 4  -  Les moyens de fixation du sein

Les moyens de fixation du sein sont peu développés et  ne suffisent pas à maintenir la position des seins. Aucun muscle n’existe  à cet effet. Les moyens sont les attaches cutanées au niveau de la plaque aréolo mamelonnaire, le sillon sous-mamelonnaire, les travées conjonctives (les ligaments de Cooper).

2 . 2 . 5  -  Vascularisation artérielle et veineuse du sein

        1.  La vascularisation artérielle provient de trois troncs artériels : 

  • L’artère thoracique interne, artère principale issue de la subclavière aborde par ses collatérales les 2ème, 3ème, 4ème espaces intercostaux et la face postérieure de la glande. Elle vascularise un peu plus de la moitié supérieure de la glande.
  • L’artère axillaire vascularise la glande par l’artère thoracique latérale et ses propres collatérales. Elle aborde la glande mammaire à partir du creux axillaire dans sa partie externe et inférieure. Elle est visible en superficie.
  • Les artères intercostales se ramifient le long du grand pectoral et abordent la glande par sa face postérieure.

La distribution s’effectue par :

  • Des rameaux profonds qui pénètrent l’épaisseur de la glande, se ramifient entre les lobes et les lobules et se terminent par un réseau capillaire péri-acineux.
  • Des rameaux superficiels ou cutanés très denses avec de nombreuses anastomoses entre eux et avec la circulation thoracique de voisinage.

Autour de l’aréole et à partir des vaisseaux principaux :

  • La vascularisation s’organise en anneau autour de l’aréole à partir de branches dirigées vers le mamelon
  • et radiaire vers la périphérie.
Figure 14 :
Wikinu Médecine http://umvf.biomedicale.univ-paris5.fr/wiki/index.php?title=Wikinu-Maieutique

      2.    Les veines :Le réseau veineux assure un drainage :

  • médian vers les veines thoraciques internes
  • latéral vers la veine axillaire
  • postérieur vers les veines intercostales

Le réseau superficiel péri-aréolaire et périmamelonnaire constitue le réseau de Haller particulièrement visible.
Le réseau profond, non visible, chemine entre les lobes.

Figure 15 :
Wikinu Médecine http://umvf.biomedicale.univ-paris5.fr/wiki/index.php?title=Wikinu-Maieutique
4/6