Dans ce contexte, la dysphagie prédomine sur les solides, s’aggrave progressivement et retentit habituellement sur l’état général.
L’endoscopie découvre dans la majorité des cas une sténose organique de l’oesophage qui est biopsiée à de multiples endroits. En cas de doute diagnostique, ou si les premières ne sont pas contributives, les biopsies doivent être répétées.
Les principales lésions organiques responsables d’une dysphagie d’origine oesophagienne sont :
– les sténoses tumorales :
• cancer épidermoïde,
• plus rarement adénocarcinome soit primitivement oesophagien développé sur un endobrachyoesophage, soit initialement cardial et étendu vers l’oesophage,
• de façon exceptionnelle d’autres tumeurs malignes (sarcome et mélanome) ou bénignes (léiomyome) et tumeurs extrinsèques (ganglionnaire, bronchique, médiastinale) ;
– les sténoses non tumorales :
• le plus souvent oesophagite peptique (sténose régulière, centrée, souvent à la jonction des 1/3 moyen et inférieur de l’oesophage),
• parfois oesophagite caustique ou radique,
• beaucoup plus rarement, compression extrinsèque (adénopathie, anomalie artérielle) ;
– les oesophagites non sténosantes :
• d’origine médicamenteuse (doxycycline, aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens, alendronate, chlorure de potassium) au cours desquelles le symptôme prédominant est en fait l’odynophagie,
• à éosinophiles, qui touchent surtout l’homme, en association dans 30 à 60 % des cas avec des manifestations atopiques (asthme, dermatite atopique…) et qui peuvent être à l’origine d’une impaction alimentaire (blocage des aliments dans la lumière),
• d’origine infectieuse (candida, CMV, herpes) observées le plus souvent dans un contexte particulier (immunodéprimé, diabète) ;
– le diverticule de Zenker, apanage du sujet âgé, qui siège à la face postérieure de la jonction pharyngo-oesophagienne et au cours duquel la dysphagie est haute et associée à des régurgitations alimentaires parfois déclenchées par une pression cervicale.