1. Gastrite aiguë à H. pylori
Elle fait suite immédiatement à la contamination orale par le germe.
Elle est le plus souvent asymptomatique, méconnue, parfois révélée par un tableau non spécifique de douleurs épigastriques, nausées, vomissements.
À l’endoscopie, on constate des lésions prédominantes dans l’antre : muqueuse érythémateuse, œdématiée, nodulaire avec des lésions pétéchiales, érosives ou ulcéro-nécrotiques.
Diagnostic sur biopsies : présence de H. pylori avec inflammation de la muqueuse riche en polynucléaires neutrophiles.
Régression en cas d’éradication.
Évolution habituelle vers la chronicité en l’absence de traitement.
2. Gastrite phlegmoneuse
Il s’agit d’une gastrite exceptionnelle.
Elle est caractérisée par une infection bactérienne sévère qui se développe dans l’épaisseur de la paroi gastrique, le plus souvent chez un sujet immunodéprimé.
3. Gastrite virale
La gastrite à cytomégalovirus atteint principalement les sujets immunodéprimés, exceptionnellement des sujets immunocompétents.
Elle peut être due à d’autres virus (Herpès Simplex Virus) beaucoup plus rarement impliqués.
Les affections diffuses de la muqueuse gastrique sans infiltrat inflammatoire sortent par définition du champ des gastrites et sont regroupées sous le terme de gastropathies.
1. Gastropathie induite par les AINS
Gastropathie aux aspects histologiques caractéristiques.
Les lésions endoscopiques sont très fréquentes, souvent multiples et prédominantes dans l’estomac : pétéchies, érosions, ulcérations et UGD.
2. Gastropathie d’hypertension portale
Diagnostic endoscopique : aspect en mosaïque de la muqueuse fundique, pétéchies et varices cardio-tubérositaires (voir chapitre 19).
3. Gastropathies hypertrophiques
a. Maladie de Ménétrier
Il s’agit d’une maladie de pathogénie inconnue caractérisée histologiquement par un épaississement majeur de la muqueuse fundique (hyperplasie des cryptes) et endoscopiquement par des plis fundiques géants d’aspect cérébriforme.
Le diagnostic histologique est obtenu par macrobiopsie.
Elle présente un tableau de gastropathie exsudative avec syndrome œdémateux par fuite protidique.
Il peut y avoir un risque de transformation adénocarcinomateuse.
Le traitement anti-sécrétoire se fait au long cours et en cas d’échec dans les formes sévères, gastrectomie totale.
b. Gastropathie du syndrome de Zollinger-Ellison
Aspect hypertrophique des plis du fundus lié à l’hyperplasie des glandes fundiques sous l’effet trophique de l’hypergastrinémie d’origine tumorale (gastrinome).
4. Gastropathie radique
Elle survient après irradiation gastrique d’au moins 45 Gy.
Les complications aiguës sont : œdème avec érosions hémorragiques d’évolution habituellement favorable en quelques semaines.
Il peut y avoir des complications chroniques au-delà de 6 mois : ulcérations et télangiectasies souvent hémorragiques dont la nature radique est confirmée par les biopsies.
Les biopsies doivent être multiples pour éliminer une récidive tumorale.
(4) Données probantes sur l'utilisation des IPP en présence de reflux gastro-œsophagien, de dyspepsie et d'ulcère gastroduodénal.