3  -  Quelles sont les orientations fournies par les examens complémentaires ?

L'échographie pelvienne par voie transpariétale et par voie transvaginale est l'examen complémentaire à demander en premier. Elle permet de préciser la structure de la tumeur, solide, liquide ou hétérogène, de la mesurer et de la localiser.

1) Les tuméfactions solides correspondent le plus souvent à des fibromes et l'échographie en précise la taille, le nombre et la localisation par rapport à l'utérus, sous-séreux, interstitiel, sous-muqueux, plus rarement dans ce contexte de tuméfaction pelvienne. Les autres examens tomodensitométrie, IRM et cœlioscopie n'ont pas d'intérêt dans le cadre du diagnostic (cf. Item 342 : Tuméfaction pelvienne chez la femme : Fibrome ).


2) Les tuméfactions hétérogènes correspondent le plus souvent à des cancers de l'ovaire. Cependant le kyste dermoïdeDéfinitionKyste possédant une paroi ayant les structures dermoïdes, c'est-à-dire proches de celle de la peau. Ce kyste contient des composants issus de la sécrétion des glandes à l'origine de la synthèse du sébum et de celles synthétisant la sueur. de l'ovaire donne souvent un aspect hétérogène à l'échographie ; la radiographie du pelvis sans préparation en fait le diagnostic en montrant les calcifications.

De même les blocs adhérentiels donnent à l'échographie des images hétérogènes. Généralement l'interrogatoire met en évidence des antécédents d'infection génitale. En cas de doute une cœlioscopie
exploratrice est indiquée.

Tomodensitométrie et IRM peuvent être demandées à titre de bilan préthérapeutique pour rechercher essentiellement une atteinte hépatique et des adénopathieDéfinitionÉtat pathologique d'un ganglion lymphatique dont l'inflammation peut avoir plusieurs origines étiologiques. Il s'agit de l'hypertrophie d'un ganglion lymphatique.s lombo-aortiques et pelviennes avant de
pratiquer la laparotomieDéfinitionActe chirurgical consistant en l'ouverture de l'abdomen par une incision laissant le passage direct à d'autres actes chirurgicaux sur les organes abdominaux et pelviens. La laparotomie est une voie d'abord chirurgicale. Différentes incisions sont possibles. La plus courante est une ouverture allant du pubis au bord inférieur du sternum (appelée laparotomie médiane xyphopubienne). Dans le cadre de certaines interventions en chirurgie gynécologique, notamment les césariennes, la laparotomie est horizontale et très basse, à la limite des poils pubiens. Elle est nommée « incision de Pfannenstiel »..

Dans le contexte de tumeur hétérogène orientant vers un cancer de l'ovaire, la cœlioscopie n'est pas indiquée (cf. Item 153 : Tumeurs de l'ovaire ).


3) Les tuméfactions liquidiennes entraînent plus de difficultés diagnostiques :

  • L'échographique diagnostique :
    • le kyste sous-tubaire ou vestigial : image liquidienne distincte de l'ovaire, mobilisable indépendamment de lui,
    • l'hydrosalpinx : image liquidienne allongée à paroi épaisse avec souvent cloisons tronquées distincte de l'ovaire,
    • le kyste ovarien d'origine endométriosique avec un contenu discrètement échogèneDéfinitionÉchogénicité : Aptitude d'un tissu à rétrodiffuser les ultrasons..
    • Cependant parfois ce diagnostic nécessite une cœlioscopie exploratrice.
  • Si tous les critères de bénignité sont réunis il faut contrôler par une nouvelle échographie à 3 mois qu'il ne s'agit pas d'un kyste fonctionnel. Dans ce cadre l'utilité d'un blocage ovarien est maintenant très discutée.
  • Si au bout de 3 mois le kyste n'a pas disparu, c'est qu'il est organique et la plupart conseille une cœlioscopie tandis que d'autres, plus rares, et sous des conditions très strictes proposent une ponction échoguidée.
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