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Certaines maladies du sujet âgé peuvent avoir des interactions avec le métabolisme et /ou l’effet de certains médicaments :
dénutrition et médicaments fortement liés aux protéines plasmatiques, hypotension orthostatique et antihypertenseurs ou psychotropes, démence ou hypertrophie prostatique et anticholinergiques, insuffisance cardiaque ou artériopathie et ßbloquants, insuffisance rénale chronique et digoxine, insuffisance hépatique et anti-coagulants, insuffisance respiratoire chronique et anxiolytiques, dysthyroïdies et amiodarone...
Les troubles de la vision et les troubles cognitifs sont sources d’accidents par erreur ou oubli des prises médicamenteuses.
La survenue d’une maladie aiguë, en déséquilibrant le traitement habituellement pris par le patient, augmente considérablement le risque d’EIM. Ainsi la déshydratation est souvent en cause en augmentant les concentrations plasmatiques de certains médicaments à la faveur d'une insuffisance rénale fonctionnelle.
La plupart des médicaments de référence n’ont pas fait l’objet d’études spécifiques chez les sujets âgés et très âgés, sains ou polypathologiques. Actuellement la prescription de ces produits repose sur des données obtenues le plus souvent à partir d’études chez des volontaires sains ou des patients âgés de moins de 65 ans.
Mauvaise observance
Les erreurs d’observance concerneraient 40 à 60% des personnes âgées selon certaines certaines études, en raison essentiellement de leur polymédication.
Un mauvais suivi du traitement médicamenteux peut s’expliquer par :
• une ordonnance longue et complexe source de tri ou d’erreurs,
• des ordonnances multiples (plusieurs prescripteurs),
• un traitement mal expliqué au patient ou mal compris,
• une inadaptation des formes galéniquesDéfinitionUne forme galénique (synonymes : forme pharmaceutique ou forme médicamenteuse; forme posologique n'est pas recommandé, c'est un calque de l'anglais dosage form) du nom de Claude Galien désigne la forme individuelle sous laquelle sont mis en forme les principes actifs et les excipients (matières inactives) pour constituer un médicament. Elle correspond à l’aspect physique final du médicament tel qu’il sera utilisé chez un patient : comprimés, gélules, sachets, solutions buvables, suspensions injectables, etc. Les noms des formes pharmaceutiques ont été harmonisés en Europe afin d'éviter les confusions et éventuellement les erreurs de manipulation[1]. par exemple, un liquide oral tel qu'un bain de bouche qui ne doit pas être avalé ne doit pas être confondu avec une solution buvable. aux handicaps du patient (troubles visuels, tremblements, difficultés de préhension),
• l’existence de troubles des fonctions cognitives
• un coût élevé, l’absence de ticket modérateur, un isolement social avec difficultés d’aquisition des médicaments...
• une mauvaise connaissance du patient et de sa maladie par le médecin remplaçant ou appelé en urgence d’où l’intérêt du carnet de santé à jour.
• la méconnaissance par le prescripteur des effets indésirables et des interactions des médicaments prescrits.
• des prescriptions injustifiées de certaines classes thérapeutiques. C’est le cas des psychotropes prescrits en cas de troubles du comportement mal acceptés par l'entourage familial ou les soignants : 20 % des personnes âgées recevant un psychotrope n'en ont pas d'indication précise et près d'un tiers des patients ont des psychotropes "à la
demande".
• des difficultés pour le médecin à interrompre un médicament, en particulier lorsqu'il a été introduit par un autre prescripteur. Un exemple fréquemment rencontré est celui des traitements digitalo-diurétiques prescrits depuis plusieurs années sans remise en cause depuis l’épisode aigü.
• un relâchement de la surveillance clinique et biologique de médicaments longtemps bien tolérés : c'est le cas par exemple des traitements prolongés par psychotropes chez les déments. Or le risque est d'autant plus important que les médicaments sont prescrits depuis plusieurs années (voire plus de 10 ans) et non surveillés.