A. Formations kystiques
Les kystes et hématocèles purs se présentent sous forme de formations anéchogènes. Ces formations peuvent bénéficier de la ponction évacuatrice, éventuellement de l’hormonothérapie freinatrice et de l’alcoolisation en cas de récidive.
Les formations mixtes à contenu liquide justifient le dosage de T4 et de PTH dans le liquide (pour reconnaître l’origine thyroïdienne ou parathyroïdienne des formations) ainsi que la ponction pour l’étude cytologique de la portion charnue.
B. Nodule thyroïdien et grossesse
Les nodules peuvent être opérés au 2etrimestre de la grossesse, lorsqu’ils sont cliniquement, échographiquement ou cytologiquement suspects.
C. Nodule occulte
La majorité des nodules occultes et non palpables sont de petites dimensions, de moins de 1 cm de diamètre. Ils sont parfois plus volumineux (jusqu’à 2 à 3 cm), méconnus du fait de leur situation postérieure, ou lorsque la palpation cervicale est mal commode chez le sujet âgé, voûté ou obèse.
Les nodules occultes sont fortuitement découverts à l’occasion d’une évaluation au doppler de la circulation carotidienne, d’un examen échographique des parathyroïdes, d’une exploration tomodensitométrique cervicale ou thoracique, voire actuellement d’un examen par tomographie d’émission de positons (TEP).
Le risque que ces formations nodulaires occultes correspondent à un cancer est également proche de 5 %. Cependant, la très grande majorité de ces formations malignes correspondent à des microcancers papillaires dont le pouvoir agressif est très faible.
Peuvent inciter à la prudence les observations suivantes :
La ponction à l’aiguille fine sous contrôle échographique peut être légitimement proposée, en vue de l’examen cytologique pour toutes les formations nodulaires solides hypoéchogènes de plus de 10 mm de diamètre.
Seules de très rares situations justifient l’intervention chirurgicale, la surveillance échographique ou cytologique. La majorité des nodules occultes, fortuitement découverts, peuvent bénéficier de la simple surveillance clinique par la palpation occasionnelle de la loge thyroïdienne (figure 14.11).