3  -  Pièges et variantes anatomiques

3 . 1  -  Variantes anatomiques

La principale variante anatomique hypophysaire est liée à sa hauteur maximale (normale entre 8 et 9 mm), variable selon l’âge, le sexe et les conditions physiologiques (grossesse, par exemple) (figure 1.32).

Fig. 1.32. Coupe coronale d’IRM hypophysaire : hypophyse gravidique.
Séquence T2.
Variante anatomique : la hauteur maximale de l’hypophyse au cours de la grossesse peut atteindre jusqu’à 12 mm. Ici, elle mesure 10,2 mm dans son plus grand axe, chez cette patiente enceinte.
C.O. : chiasma optique.

La posthypophyse peut être en position ectopique chez le sujet sain, ou dans le cadre de pathologies du développement hypophysaire ; son hypersignal est également absent chez l’adulte sain dans 10 à 20 % des cas.

Une autre variante anatomique concerne le trajet des artères carotides internes (procidence uni ou bilatérale, pouvant faire saillie dans la loge), ce qui peut avoir un impact sur l’indication de la chirurgie.

3 . 2  -  Pièges

Volume partiel : le degré d’épaisseur de la coupe peut faire apparaître dans le même plan deux formations qui ne le sont pas.

1. Artefact de susceptibilité magnétique

La capacité d’aimantation est différente selon les tissus, pouvant donner de fausses images (par exemple, artefact au niveau de l’insertion d’une cloison du sinus sphénoïdal pouvant faire faussement évoquer un microadénome hypophysaire).

2. Incidentalome hypophysaire

Il s’agit d’images de micro ou macroadénomes, visualisées sur une IRM cérébrale réalisée pour un motif non hypophysaire. Elles doivent conduire à effectuer un bilan hormonal à la recherche d’hypo ou d’hypersécrétion, la prise en charge variant en fonction des résultats de ce bilan et du degré d’invasion éventuelle des structures adjacentes (cf. chapitre 12 : « Adénome hypophysaire »).

La résolution élevée de l’IRM impose que tout examen d’imagerie soit justifié par un bilan hormonal préalable, sous réserve de traiter des images plut™t que des pathologies.

3/5