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Le vieillissement cutané est déterminé par des facteurs génétiques et environnementaux.
On distingue ainsi :
Les facteurs nutritionnels, le tabac et l'intoxication alcoolique représentent d'autres facteurs significatifs participant au vieillissement cutané extrinsèque.
En fait au niveau des zones photo-exposées les deux processus, déterminisme génétique et facteurs extrinsèques, surviennent simultanément et se superposent.
L'importance attribuée au vieillissement cutané est liée d'une part aux aspects esthétiques et psychosociaux qui découlent de ces modifications physiques directement visibles, et d'autre part à la relation qui existe entre le vieillissement cutané, et en particulier vieillissement actinique, et la survenue des cancers cutanés. En effet l'héliodermie et la photocarcinogenèse ont en commun certaines modifications moléculaires et cellulaires liées à l'irradiation solaire et de ce fait leurs voies de recherche sont proches.
Il correspond aux modifications observées sur les zones protégées du soleil chez tous les individus mais avec des variations interindividuelles génétiquement déterminées.
Il se caractérise par :
Avec l'âge on note également une diminution du nombre de follicules pileux, et les follicules restant apparaissent plus petits en diamètre et poussent plus lentement, et une diminution des glandes annexes de la peau avec en conséquence une réduction de la sudation et de l'hydratation cutanée.
Il se superpose au vieillissement intrinsèque au niveau des zones chroniquement exposées au soleil.
Ce type de vieillissement est devenu une préoccupation importante dans nos sociétés du fait du culte du bronzage et de l'augmentation des activités sportives en plein air.
Sur la peau chroniquement insolée (visage, dos des mains et des avant-bras) apparaissent d'abord des tâches pigmentées, des rides et des télangiectasies.
Lorsque les dommages s'aggravent la peau devient épaissie, jaunâtre, plus sèche, les rides se creusent ; la peau est aussi le siège d'une pigmentation irrégulière associant des tâches hyper- et hypo-pigmentées.
Il existe également des cicatrices blanchâtres en forme d'étoile (qualifiées de ce fait de pseudo-cicatrices stellaires) en particulier au niveau des avant-bras où elles se constituent à la suite de traumatismes minimes.
Chez les patients de phénotype clair et de phototype à risque (phototype II ou III) la peau, surtout celle du visage et du cou apparaît plutôt érythémateuse, télangiectasique et est parsemée d'éphélides sur le dos.
Au contraire, chez des patients de phénotype plus mat (phototype IV) la peau prend un aspect épaissi et une coloration jaunâtre la faisant ressembler à une peau de citron (d'où le qualificatif de peau citréïne) ; au maximum la peau prend l'apparence de cuir en particulier sur la nuque.
Certains aspects caractéristiques et spectaculaires de l'héliodermie ont été décrits sur le visage et le cou :
L'importance de ces modifications varie considérablement entre les individus même pour des individus de même âge et de même phototype témoignant de différences individuelles importantes de vulnérabilité au soleil.
Par ailleurs sur cette peau chroniquement insolée siège de l'héliodermie apparaissent de multiples lésions tumorales bénignes et malignes. On voit en particulier se développer des kératoses actiniques, des lentigos et enfin des carcinomes baso- et surtout spino-cellulaires.
Il représente un autre exemple de vieillissement extrinsèque.
La peau du tabagique est blafarde, jaunâtre d'aspect proche de la peau d'héliodermie avec sur le visage une multiplication des télangiectasies.
La formation de rides est également très accélérée par rapport à un sujet non tabagique du même âge.
La ménopause est responsable de modifications voisines de celles induites par vieillissement chronologique et différentes de celles du vieillissement photo-induit.
Ainsi on peut schématiquement dire que le vieillissement hormonal de la peau aggrave et accélère le vieillissement cutané chronologique. A l'heure actuelle le vieillissement hormonal de la peau est considéré comme étant uniquement dû à la carence œstrogénique. Il n'existe pas d'études prouvant le rôle de la carence en progestérone dans le vieillissement cutané.