- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Diagnostiquer une alopécie : recueillir les données sémiologiques
- 2 - Diagnostic étiologique : principales causes des alopécies acquises
- Points essentiels
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Elle est le plus souvent aiguë ou subaiguë et survient dans les 2 mois suivant une de ces causes : post-partum, forte fièvre, diverses infections, maladies inflammatoires (lupus érythémateux) ou choc opératoire, médicaments.
À un degré moindre, il existe un effluvium télogène physiologique saisonnier en automne et au printemps. Il est suivi d'une repousse normale.
Il ne nécessite aucun traitement. La prise en charge psychologique est essentielle, ces « chutes de cheveux » ayant souvent un retentissement psychologique majeur. Il est important de rassurer les patients sur le caractère généralement transitoire de la symptomatologie.
Si la « chute de cheveux » se prolonge au-delà de 3 à 6 mois seront réalisés : NFS, ferritinémie, TSH, permettant de rechercher une carence martiale, une dysthyroïdie.
Son diagnostic est clinique.
Chez l'homme, l'alopécie est circonscrite et d'extension progressive, le cuir chevelu est sain. Elle a souvent un caractère héréditaire. Elle affecte successivement les zones fronto-temporales (golfes temporaux), le vertex, puis la tonsure.
Chez la femme, l'évolution est beaucoup plus lente et respecte la lisière frontale du cuir chevelu avec une raréfaction ovale du vertex. Chez la femme, une alopécie diffuse, sévère et précoce doit faire évoquer une hyperandrogénie en cas d'association à un hirsutisme, une dysménorrhée et une acné. Dans ce cas, un bilan d'hyperandrogénie sera réalisé dans les cinq premiers jours du cycle en l'absence de contraception orale, comprenant :
Bien que cette alopécie soit physiologique, son retentissement peut justifier un traitement qui reste purement suspensif (visant à bloquer l'involution naturelle du follicule) non remboursé par les caisses d'Assurance-maladie et qui repose sur :
Les greffes de follicules pileux ou une chirurgie de réduction de tonsure par lambeaux peuvent aussi être proposées.
Cette alopécie en aires (alopecia areata) peut se généraliser (pelade décalvante) et/ou atteindre l'ensemble des zones pileuses (pelade universelle).
Elle survient chez un sujet en bon état général, sous forme d'une alopécie, non squameuse, non atrophique (Figure 1). Le cuir chevelu est normal. En périphérie des plaques circonscrites, on voit des cheveux en point d'exclamation (Figure 2) ou très courts prenant l'aspect de pseudo-comédons.
L'évolution spontanée la plus fréquente de la plaque peladique est une repousse au bout de plusieurs mois, débutant par des duvets blancs qui se repigmentent progressivement. Toutefois, une extension des plaques reste une éventualité imprévisible et les récidives sont fréquentes et tout aussi imprévisibles. Une atteinte des ongles (microabrasions et stries longitudinales de la tablette unguéale) responsable d'un aspect d'ongles « grésés » est plus rare.
Le diagnostic est clinique et ne nécessite aucune exploration complémentaire (ni biopsie, ni biologie).
L'étiologie reste inconnue. La pelade est considérée comme une maladie auto-immune dirigée contre les follicules pileux en raison des possibilités d'association à d'autres maladies auto-immunes (thyroïdite, vitiligo…).
Les formes limitées peuvent être traitées par dermocorticoïdes, minoxidil en solution à 5 % ou irritants locaux (rubéfiants, dioxyanthranol).
Dans la pelade étendue, on peut discuter de l'utilité d'une puvathérapie, des bolus de corticoïdes (pelade récente), voire d'une immunothérapie topique par diphencyprone.
Une prise en charge psychologique est essentielle, pour, en premier lieu, rassurer le patient.
Elle est l'expression de tics ou d'une névrose autoagressive. Elle s'observe surtout chez l'enfant et réalise une alopécie circonscrite non cicatricielle avec cheveux cassés, de taille irrégulière ou retrouvés le matin sur l'oreiller.
Chez l'adulte, la trichotillomanie peut témoigner d'un trouble psychologique plus grave nécessitant une prise en charge spécifique.
Le traitement repose sur la prise de conscience du tic par l'enfant et sa famille. Son évolution est habituellement bénigne, mais le problème doit être pris au sérieux car il survient souvent dans un contexte de perte affective.
(Cf. item 87).
Elles s'observent chez l'enfant et sont très rares chez l'adulte. Au niveau des plaques alopéciques, le cuir chevelu est habituellement squameux et/ou les cheveux sont cassés plus ou moins près du cuir chevelu.
Il peut s'agir :
On demande un prélèvement mycologique des squames et des cheveux (orienté par l'examen en lumière de Wood) avec demande d'examen direct et de mise en culture sur milieu de Sabouraud à la recherche d'une dermatophytie (4 semaines de culture).
Un examen de la famille est nécessaire, en particulier en cas de dermatophyte anthropophile, avec un traitement de tous les sujets atteints (griséofulvine par voie orale). Un agent zoophile doit faire rechercher et traiter l'animal (chat, chien) à l'origine de la contamination. La législation impose actuellement l'éviction scolaire en cas de teigne jusqu'à guérison de la teigne (prélèvement mycologique négatif).
Le diagnostic étiologique est souvent difficile. C'est le seul type d'alopécie où la biopsie cutanée avec l'immunofluorescence directe est justifiée, à condition d'être en présence de lésions évolutives et récentes. En effet, au stade cicatriciel, le processus inflammatoire a détruit de façon irréversible le follicule pileux, n'autorisant aucun diagnostic étiologique précis.
Les étiologies sont multiples :
Le traitement est étiologique.
Cela comporte :