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Acné mixte juvénile
C’est la forme la plus commune de l’acné survenant au moment de la puberté (en moyenne : 12 ans chez les filles, 14 ans chez les garçons). Les lésions rétentionnelles et inflammatoires superficielles sont présentes suivant un rapport variable.
Acné rétentionnelle
Elle est faite essentiellement de microkystes et comédons ouverts. Elle représente la forme la plus fréquente de l’acné débutante.
Acné nodulaire ou acné conglobata
Elle est caractérisée par la présence de nodules inflammatoires qui peuvent évoluer vers des abcès ou se fistuliser en profondeur ; l’extension au tronc est fréquente. Son évolution est chronique avec la formation de cicatrices souvent importantes.
Acné fulminante (acné nodulaire aiguë, fébrile et ulcéreuse)
Elle est exceptionnelle, à début brutal, caractérisée par une altération de l’état général avec hyperthermie à 39–40°C, des arthralgies et une hyperleucocytose, des nodules inflammatoires très nombreux et pouvant évoluer vers des ulcérations nécrotiques et hémorragiques.
Elles apparaissent sur le visage dès les premières semaines de vie et régressent spontanément en quelques semaines. Elles sont dues aux androgènes d’origine maternelle.
Elle est essentiellement faite de lésions rétentionnelles. Elle est caractérisée par son début avant la puberté.
Contrairement aux formes précédentes, les lésions rétentionnelles (comédons ouverts) prédominent.
Elles apparaissent après contact prolongé d’huiles minérales : ce sont les « boutons d’huile » des cuisses et des bras chez les garagistes, mécaniciens, fraiseurs…
Les acnés aux cosmétiques sont induites par les produits cosmétiques (crème hydratante contenant des huiles végétales, poudres de pigments) et sont essentiellement localisées au visage.
Elle est présente chez une femme de 25 ans ou plus.
Il s’agit soit d’acné juvénile se prolongeant à l’âge adulte, soit d’une rechute d’une acné juvénile, soit d’une forme d’acné débutant à l’âge adulte.
Elle est caractérisée par des papules ou des nodules inflammatoires localisés à la partie basse du visage (mandibules).
Les lésions rétentionnelles sont en général peu nombreuses.
L’acné n’est qu’un signe clinique de l’endocrinopathie, à suspecter devant :
• une acné féminine grave et résistante aux traitements ;
• une acné accompagnée de signes d’hyperandrogénie : hirsutisme, alopécie, troubles des règles.
Des explorations hormonales sont alors justifiées : dosage de la testostérone, de la 17OH-progestérone, du sulfate de DHA et de la delta-4-androstènedione.
La cause la plus fréquente est la maladie des ovaires polykystiques.
L’absence de lésions rétentionnelles (comédons et microkystes) va à l’encontre du diagnostic d’acné.
Le diagnostic différentiel doit se faire avec :
• les folliculites infectieuses (bactérie, Demodex , Candida ) ;
• les folliculites médicamenteuses : dont les lésions sont monomorphes, constituées de papulo-pustules et les comédons sont absents. L’évolution est particulière avec un début brutal et une régression à l’arrêt du médicament responsable. Les médicaments les plus fréquemment en cause sont les androgènes (sportifs, culturistes), les progestatifs de synthèse et les contraceptifs Å“stroprogestatifs, les corticoïdes, les antiépileptiques, les antituberculeux, la vitamine B12, les halogènes, les sels de lithium, les médicaments immunosuppresseurs (azathioprine, ciclosporine), les inhibiteurs de l’epidermal growth factor ;
• la rosacée ;
• les syphilides acnéiformes ;
• l’acné excoriée :
- c’est une forme presque exclusivement féminine ;
- les lésions sont provoquées par des manipulations excessives de la peau du visage aboutissant à des érosions ;
- elle témoigne de difficultés psychologiques.