Des recommandations de bonnes pratiques par l’AFSSAPS ont été mises à jour en novembre 2007.

L’acné est une dermatose inflammatoire chronique du follicule pilosébacé.

Elle est le plus souvent primitive et commence généralement à la puberté.

Physiopathologie de l'acné
Dans la genèse des lésions élémentaires de l’acné interviennent essentiellement trois facteurs.

Séborrhée (augmentation de production de sébum par la glande sébacée)
La condition nécessaire à la formation de lésions d’acné est l’hypersécrétion sébacée. La sécrétion du sébum est déclenchée et entretenue par la dihydrotestostérone, produite dans les cellules sébacées par la 5 -réductase de type I à partir de la testostérone libre.
Les androgènes circulants sont présents à des taux normaux et l’acné résulte seulement d’une sensibilité particulière de la glande sébacée aux androgènes.

Kératinisation infundibulaire du follicule pilosébacé
La formation du comédon est due à une hyperprolifération des kératinocytes du follicule pilosébacé associée à des anomalies de leur différentiation qui les empêche de desquamer dans le canal infundibulaire.

Microbes et facteurs de l’inflammation
La flore anaérobie des follicules sébacés (Propionibacterium acnes ) est responsable du processus inflammatoire par deux mécanismes :
• infectieux lié au fait que Propionibacterium acnes est une bactérie ;
• inflammatoire par des substances libérées dans le follicule par la bactérie.

1  -  Diagnostic


Le diagnostic est clinique.

1 . 1  -  Lésions élémentaires

1 . 1 . 1  -  Séborrhée

Elle réalise un aspect de peau grasse et luisante.

Elle est constante et affecte la partie centrale du visage (nez, front, menton, joues), et la région thoracique supérieure (dos et face antérieure du thorax).

1 . 1 . 2  -  Lésions rétentionnelles

Les microkystes (ou comédons fermés) :
• correspondent à l’accumulation du sébum et de la kératine mélangés dans le canal folliculaire dilaté par l’obstruction de son orifice. Ce sont les véritables « bombes à retardement » de l’acné ;
• sont de petites papules de 2–3mm, qui passent souvent inaperçues et nécessitent une traction sur la peau pour les révéler et qui peuvent secondairement s’enflammer.

Les comédons ouverts :
• sont les « points noirs » de 1 à 3mm correspondant à l’accumulation des kératinocytes oxydés au sein de l’orifice dilaté du canal infundibulaire (Figure 1) ;
• peuvent s’expulser spontanément ou s’enflammer.

Figure 1. Acné : comédons et papules de la joue

1 . 1 . 3  -  Lésions inflammatoires

Lésions inflammatoires superficielles

Les papules sont des lésions inflammatoires, d’un diamètre inférieur à 5mm, généralement issues d’un microkyste, se présentant comme des élevures rouges, fermes, quelquefois douloureuses, pouvant évoluer vers la résorption ou la formation de pustules.

Les pustules sont habituellement des papules au sommet desquelles apparaît un contenu purulent jaune (Figure 2 et Figure 3).

Figure 2. Acné papulo-pustuleuse du tronc
Figure 3. Acné papulo-pustuleuse du visage

Lésions inflammatoires profondes

Les nodules sont des lésions inflammatoires profondes ayant souvent une évolution vers l’abcédation, la rupture et la formation de cicatrices (Figure 4). Leur diamètre est supérieur à 5mm.

Figure 4. Acné nodulaire de la face

1 . 1 . 4  -  Cicatrices

Elles sont fréquentes, essentiellement induites par les lésions inflammatoires et d’autant plus importantes que l’inflammation dure depuis longtemps et est sévère.

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