- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Annexes
Le traitement des carcinomes basocellulaires et épidermoïdes est identique dans la majorité des cas.
La chirurgie est le traitement de choix des tumeurs primitives :
• elle permet un contrôle histologique de la pièce d’exérèse ;
• elle permet ainsi d’affirmer son caractère complet ou non.
L’exérèse chirurgicale est large d’emblée si le diagnostic est évident. Celle-ci va de la simple exérèse-suture en ambulatoire à l’exérèse en deux temps avec reconstruction plastique sous anesthésie générale en fonction de l’importance du geste à réaliser.
Les marges d’exérèse varient de quelques mm à 1 cm en fonction du type de tumeur et des critères de gravité définis plus haut. Elles sont plus larges pour les CE (proches du centimètre) que pour les CBC.
La biopsie ne sera pratiquée que pour des lésions de diagnostic incertain ou en cas de lésions localisées dans des zones où la rançon cicatricielle ou esthétique est importante pour confirmer le diagnostic avant exérèse chirurgicale complète.
Elles sont réservées à des malades inopérables ou pour certaines localisations :
• radiothérapie (électron- ou curiethérapie) pour les CBC et les CE ;
• cryochirurgie (azote liquide) pour les CBC ;
• chimiothérapie de « réduction tumorale » pouvant être justifiée dans les CE de grande taille pour réduire la masse tumorale avant l’intervention ou pour les CE inopérables. Elle est avant tout basée sur l’utilisation de sels de platine.
C’est le traitement des atteintes ganglionnaires : toute adénopathie suspecte est prélevée pour examen histologique ; si son atteinte est confirmée histologiquement, un curage ganglionnaire de la région doit être réalisé. Il peut être complété par une irradiation de l’aire ganglionnaire en cas d’effraction de la capsule ganglionnaire ou si plusieurs ganglions sont atteints.
La chimiothérapie est proposée dans les formes de CE avec métastases viscérales.
Après traitement, une surveillance régulière (au moins 1 fois par an pendant 5 ans et idéalement à vie) est recommandée pour dépister :
• une récidive locale ;
• un nouveau CBC ou un nouveau CE ;
• voire un mélanome.
Il repose avant tout sur le traitement des lésions précancéreuses et les mesures de prévention solaire :
• stratégies d’évitement (éviter les expositions entre 12 et 16 heures, chapeaux, vêtements, recherche de l’ombre…) ;
• l’application d’écrans solaires est utile de façon ponctuelle afin d’éviter un coup de soleil mais ne permet pas une augmentation du temps d’exposition solaire.