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- Cours
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Le texte officiel est la recommandation pour la pratique clinique : Prise en charge du carcinome basocellulaire de l’adulte , juin 2004.
Les complications induites par l’exposition chronique aux radiations ultraviolettes sont de deux ordres : la majoration du vieillissement de la peau et les cancers cutanés. Vieillissement cutané Deux types : • vieillissement intrinsèque, de nature chronologique et génétique ; • vieillissement extrinsèque=héliodermie en rapport avec l’environnement, principalement avec l’exposition aux rayons UV (Tableau 1). Phototype Le phototype traduit la capacité de photoprotection naturelle de l’individu. Six phototypes (I à VI, de la photoprotection naturelle la plus faible à la plus forte) sont décrits sur le plan phénotypique en fonction de la couleur des yeux, des cheveux, de la présence d’éphélides ou taches de rousseur, et de la sensibilité aux coups de soleil et l’aptitude au bronzage. Mécanisme Les mécanismes à l’origine de ces deux types de vieillissement sont peu différents. Ils sont l’association : • d’une susceptibilité génétique (le phototype) ; • et d’une accumulation de dommages cellulaires (effet cumulatif des radiations UV entraînant la formation d’espèces réactives toxiques pour les cellules). Prévention C’est la diminution de l’exposition au soleil, en particulier chez les sujets dont la photoprotection naturelle est faible (phototype I et II). Les sujets prédisposés à l’héliodermie sont aussi particulièrement exposés aux cancers cutanés, d’où l’importance d’une limitation de l’exposition solaire dès l’enfance. Les mesures préventives efficaces rejoignent celles proposées pour les carcinomes. Aspects cliniques (Tableau 2) |
Les carcinomes cutanés sont les plus fréquents des cancers humains de l’adulte :
• l’incidence des CBC est > 150 cas pour 100000habitants/an en France ;
• l’incidence des CE est de moins de 20 cas pour 100000habitants/an en France.
Les carcinomes cutanés sont les plus fréquents des cancers cutanés (90 %).
Leur incidence augmente régulièrement du fait de l’allongement de la durée de vie et des habitudes comportementales, en particulier l’exposition solaire répétée.
Il comprend l’accumulation d’événements génétiques mutagènes :
• une phase d’initiation par un agent carcinogène (les UV le plus souvent) ;
• une phase de promotion, puis de progression favorisée par des cocarcinogènes (UV, immunosuppression, papillomavirus).
Le temps de latence est important entre l’exposition aux UV et le développement des cancers cutanés. Les lésions apparaissent rarement avant l’âge de 40 ans, sauf chez les sujets à risque (immunodéprimés, xeroderma pigmentosum, nævomatose basocellulaire…).
Des facteurs de risque communs à la carcinogénèse épithéliale sont :
• l’âge ;
• les expositions aux UV chroniques ou intermittentes : la plus grande partie des cancers cutanés survient chez des sujets ayant une héliodermie importante. Ils se développent essentiellement sur les zones photoexposées (visage, dos des mains) ;
• des facteurs génétiques : les dangers du rayonnement solaire sur la peau sont étroitement corrélés au phototype cutané. Ainsi, les peaux les plus claires (I et II), prenant volontiers des coups de soleil, sont plus à risque que les peaux de phototype foncé, bronzant rapidement
D’autres facteurs de risque sont identifiés et favorisent la carcinogenèse épithéliale (Tableau 3).