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Ils représentent 90 % de l’ensemble des cancers survenant chez les transplantés.
Les carcinomes cutanés sont les plus fréquents.
Il s’agit de carcinomes épidermoïdes (CE) (dit spinocellulaires) et basocellulaires (CBC) (item 149 : carcinomes cutanés).
Les mécanismes qui sont à l’origine de cette fréquence élevée de carcinomes sont multiples et sont liés à l’immunosuppression thérapeutique :
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Le risque de carcinome cutané concerne l’ensemble des greffés.
Il est 65 à 250 fois plus élevé pour les carcinomes épidermoïdes que dans la population normale ; et 50 à 70 % des sujets auront un cancer dans les 20 ans suivant la transplantation.
Le délai moyen de survenue du premier carcinome cutané est de 7 à 8 ans après la transplantation.
Le risque de développer un carcinome dépend :
Les caractéristiques des carcinomes survenant chez les transplantés sont les suivantes :
Elle est caractérisée par la formation de lésions cutanées ou viscérales par prolifération de cellules fusiformes et de vaisseaux dermiques.
Cette prolifération est induite par une infection par le virus herpès virus 8 (HHV8), qui peut être soit latent, soit réactivé par l’immunosuppression.
Le risque de développer une MK est donc plus important dans les populations où la prévalence de cette infection à HHV8 est la plus élevée : bassin méditerranéen, Afrique, Italie du Sud (à titre d’exemple, la fréquence de MK après greffe rénale est de 0,45 % en Île-de-France, de 2,4 % en Israël et de 4 % en Arabie Saoudite).
Les lésions apparaissent plus précocement après la transplantation que les carcinomes, en moyenne 1 à 2 ans après la greffe.
Elles se caractérisent par des nodules angiomateux ou des plaques infiltrées, bleutées, parfois kératosiques souvent développées sur un lymphÅ“dème. La maladie peut concerner la peau et les muqueuses et de nombreux tissus notamment respiratoires et digestifs.
Le surrisque de mélanome après transplantation varie de 1,3 à 4,5 en fonction des pays et du phototype des individus avec un délai moyen de survenue de 5 ans après la transplantation.
Les facteurs de risque sont représentés par des antécédents d’expositions solaires importantes, la présence d’un grand nombre de nævus, un phototype clair.
Les autres tumeurs plus rares sont le kératoacanthome, proche du CE, le carcinome neuroendocrine développé aux dépens des cellules de Merkel cutanées, et les lymphomes cutanés.