3  -  Conduite à tenir

Schématiquement, on peut distinguer trois situations cliniques.

3 . 1  -  Forte probabilité de « maladie éruptive »

La très forte probabilité de « maladie éruptive » classique et bénigne de l’enfant (mégalérythème, exanthème subit, rougeole, rubéole, varicelle, scarlatine…), se définit en fonction des :

  • caractéristiques de l’éruption ;
  • signes d’accompagnement ;
  • données épidémiologiques.


En dehors d’un terrain particulier, il faut donner quelques conseils aux parents (surveillance de la fièvre, paracétamol, bonne hydratation).

En cas de scarlatine, il faut prescrire un antibiotique et après guérison vérifier l’absence de souffle cardiaque et de protéinurie.

3 . 2  -  Exanthème associé à d’autres manifestations viscérales

L’exanthème qui s’associe à d’autres manifestations viscérales et à une altération de l’état général évoquant un syndrome grave (Kawasaki, syndrome du choc toxique…) implique l’hospitalisation pour :

  • préciser le diagnostic ;
  • mettre rapidement en route un traitement.

3 . 3  -  Exanthème fébrile

Dans le cas d’un exanthème fébrile qui n’est pas spécifique, qui reste isolé, ou s’associe à quelques autres manifestations, (arthralgies, myalgies, chéilite…), sans caractère de gravité, l’attitude est de :

  • prescrire un traitement symptomatique ;
  • s’assurer que l’enfant sera surveillé au domicile ;
  • revoir l’enfant rapidement pour vérifier la régression des signes ;
  • en cas de persistance ou d’aggravation : hospitaliser.


Il faut garder à l’esprit que c’est une situation fréquente, habituellement rapidement régressive et de pronostic favorable.

Habituellement, aucun examen complémentaire n’est indispensable sauf si l’on suspecte :

  • une scarlatine (numération-formule sanguine [NFS], prélèvement de gorge) ;
  • un syndrome de Kawasaki (NFS plaquettes, échographie cardiaque) ;
  • cas très particuliers (enfant immunodéprimé, contact avec une femme enceinte) : les examens sérologiques ou la recherche d’une virémie (PCR), sont seuls capables d’établir avec certitude la cause précise d’une éruption virale.
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