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Dans la majorité des cas, les fièvres éruptives infantiles correspondent à des viroses bénignes, parfois à des infections bactériennes.
Elles peuvent être les premières manifestations d’une affection potentiellement sévère.
À noter :
Les caractéristiques sémiologiques des principales maladies éruptives virales sont résumées dans le Tableau 1.
Les complications de la rougeole sont rares : méningo-encéphalite, pneumopathies, myocardite, kératite.
La gravité de la rubéole est celle des atteintes congénitales en cas de contamination d’une femme enceinte.
D’où :
Après la disparition de l’éruption du mégalérythème épidémique, il existe une possibilité de résurgence , même pendant plusieurs semaines, voire mois, au soleil, à la chaleur, à l’effort.
La responsabilité du Parvovirus est parfois difficile à établir, les immunoglobulines M (IgM) spécifiques pouvant persister pendant 6 mois.
Bombement de la fontanelle et survenue de convulsions dont on ne sait si elles sont à rapporter à l’hyperthermie ou à une encéphalite.
Une hépatite est également possible.
C’est la forme symptomatique de la primo-infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV). La forme silencieuse est la plus fréquente.
Elle touche les adolescents et les adultes jeunes.
Survient après 1 semaine d’un tableau général qui associe : fièvre, angine, adénopathies et souvent asthénie, splénomégalie, œdème des paupières.
L’éruption est très inconstante (5–10 % des cas) :
Les complications viscérales sont rares (hépatites, méningo-encéphalites).
Les signes biologiques sont une lymphocytose parfois très élevée avec des lymphocytes hyperbasophiles (syndrome mononucléosique).
Le diagnostic est confirmé :
NB : en cas de prise d’une aminopénicilline (moins fréquemment d’autres antibiotiques) une éruption maculo-papuleuse confluente est quasi constante, sans signer pour autant une « allergie ».
Si l’infection à EBV n’est pas déjà authentifiée, il est important de le faire pour éviter de contre-indiquer définitivement cet antibiotique.
Le tableau clinique classique de la scarlatine streptococcique est devenu rare.
Il associe :
L’éruption débute au tronc, puis atteint les racines des membres, la base du cou, les plis de flexion et s’étend en 1 à 2 jours, mais respecte les extrémités (paumes, plantes) et la région péribuccale.
L’érythème en plages confluentes, grenu, s’effaçant à la pression, prédomine au tronc, à l’abdomen, aux fesses (cf. Figure 1).
L’atteinte linguale est très évocatrice avec une langue blanche, puis desquamative en partant de la pointe vers la base avec des papilles à nu. La langue est framboisée du 4e au 6e jour, totalement lisse vers le 9e jour, et à nouveau normale vers le 12e jour. L’exanthème disparaît en 8, 10 jours.
Entre le 10e et le 30e jour, une desquamation débute au tronc puis atteint les extrémités en « doigts de gants ».
Conduite à tenir :
D’autres germes que le streptocoque peuvent donner un tableau de scarlatine, en particulier le staphylocoque. Le tableau clinique est similaire à celui de la scarlatine classique, mais avec quelques nuances :
La porte d’entrée staphylococcique est à rechercher : rhinopharyngite, ou conjonctivite.