Vous voyez en consultation dans le cadre d’un bilan systématique un homme de 68 ans, ancien tabagique (38 paquets-années), hypercholestérolémique, en très bon état général. À l’interrogatoire, il vous parle d’un souffle connu depuis plusieurs années…
À l’examen, la TA est à 130/70 mmHg, le patient est apyrétique. Il n’y a pas de signes périphériques de décompensation cardiaque. À la palpation, le choc de pointe est étalé et dévié vers la gauche. À l’auscultation, le cœur est régulier et vous notez un souffle holosystolique de régurgitation au foyer mitral. La radiographie montre une augmentation de l’index cardiothoracique. L’échocardiographie-doppler transthoracique confirme l’existence d’une insuffisance mitrale. Les cordages de la petite valve sont trop longs, la valve est épaissie et redondante avec un aspect de ballonisation. Le ventricule gauche est dilaté à 46 mm en télésystole, 60 mm en télédiastole et avec une fraction d’éjection à 56 %, le volume régurgité est de 48 %, la pression artérielle pulmonaire systolique est à 40 mmHg, l’oreillette gauche est dilatée, les cavités droites sont normales de même que la valve aortique.
Quelles sont les données manquantes à l’interrogatoire ?
Quel est le type d’insuffisance mitrale selon la classification de Carpentier ? Quel est le nom de ce mécanisme physiopathologique ? Quel est le niveau de sévérité de la fuite ?
Interprétez l’ECG.
Quelle thérapeutique proposez-vous à ce patient : médicale ou chirurgicale ? Argumentez et développez votre réponse.
Si vous envisagez la chirurgie, quel type d’intervention lui proposez-vous et pourquoi ?
Envisagez-vous d’autres examens en dehors de ceux déjà réalisés ? Justifiez.