Un homme de 63 ans, hypertendu ancien, vous consulte pour la deuxième fois en 3 semaines d’intervalle pour des bourdonnements d’oreille associés à des chiffres de pression artérielle élevés à l’automesure (PA systolique 170 mmHg, PA diastolique 100 mmHg). Ce patient n’a pas d’antécédent pathologique notable. On note cependant une vie professionnelle « agitée » et des repas « bien arrosés » comme le dit lui-même le patient, ainsi qu’un goût prononcé pour les plats salés. Son traitement actuel associe Coversyl® (périndopril), Fludex® (indapamide) et Isoptine® (vérapamil). Ces médicaments sont prescrits à dose optimale depuis plusieurs mois. Par ailleurs, en raison d’une tendinite rotulienne, un traitement par ibuprofène (anti-inflammatoire non stéroïdien) a été débuté depuis un mois. À l’interrogatoire, son épouse qui l’accompagne nous confie que depuis très longtemps il ronfle. Il pèse 86 kg pour 1,70 m. La pression artérielle en début d’examen est de 170/100 mmHg ; après 15 minutes de repos, elle est mesurée à 170/95 mmHg. Le reste de l’examen est normal.
Quelle est la définition d’une HTA résistante ?
Quels facteurs exogènes sont à rechercher chez ce patient, pouvant expliquer ce déséquilibre tensionnel ?
Quel bilan biologique simple réalisez-vous pour mettre en évidence un éventuel apport sodé excessif ?
Décrivez les conditions de mesure clinique de la pression artérielle à respecter pour éviter une erreur de mesure et notamment une majoration des chiffres tensionnels.
Afin d’avoir un reflet exact du niveau tensionnel réel chez ce patient, vous réalisez une MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle). Voici les résultats obtenus : pression artérielle moyenne sur 24 h PAS 129 mmHg, PAD 89 mmHg ; pression artérielle moyenne pendant la période diurne PAS 134 mmHg, PAD 84 mmHg. Quelles sont vos conclusions ?
En reprenant l’interrogatoire, le patient décrit des douleurs rétrosternales, sans irradiation, d’allure constrictive, survenant uniquement à l’effort, pour des efforts importants (deux douleurs par mois), et cédant rapidement à l’arrêt de l’effort. Vous réalisez un ECG à distance de ces épisodes douloureux. Que peut-il vous apporter ?
Devant cette symptomatologie douloureuse, une scintigraphie myocardique couplée à une épreuve d’effort est réalisée. L’épreuve d’effort est positive sans aucun critère de gravité. La scintigraphie myocardique visualise une ischémie myocardique très limitée (5 % du myocarde) sans autre anomalie, en particulier pas de séquelle d’infarctus du myocarde. Quel traitement prescrivez-vous au long cours chez ce patient ?