4  -  Classifications et pronostic


Les carcinomes de vessie sont développés aux dépens de l’urothélium.

On distingue des tumeurs de vessie de pronostic et de traitement différents.

4 . 1  -  Tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle


Les tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM), anciennement dites « superficielles », représentent 75 à 80 % des tumeurs. Elles sont :

  • le plus souvent d’architecture papillaire ;
  • volontiers multifocales ;
  • fréquemment récidivantes ;
  • initialement limitées à l’urothélium (stade Ta), sans dépasser la membrane basale.
    Elles peuvent progresser vers l’invasion du chorion après franchissement de la membrane basale (stade T1), puis éventuellement vers l’invasion de la musculeuse et au-delà (stade ≥ T2) ;
  • parfois tumeurs de type plan (sans papilles) sans dépasser la membrane basale, et appelées carcinome in situ (stade Tis) avec une probabilité forte de progresser vers l’invasion du chorion et au-delà.

L’histoire naturelle des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle permet de les traiter en première intention en conservant la vessie, par des résections successives plus ou moins complétées de BCG-thérapie ou de chimiothérapie intravésicale.

4 . 2  -  Tumeurs de vessie infiltrant le muscle


Les tumeurs de vessie infiltrant le muscle d’emblée :

  • résultent le plus souvent de l’évolution d’un carcinome in situ méconnu ;
  • sont souvent d’aspect solide ;
  • sont agressives et ont un risque élevé de métastases (ganglions, poumon, foie, os) ;
  • sont responsables de la grande majorité des décès ;
  • justifient en première intention la cystectomie.
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