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Cancer du col de l'utérus
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Fréquence, épidémiologie
Le cancer du col de l'utérus a le septième rang en fréquence en France (incidence d'environ 3 300 cas par an, avec un pic d'incidence vers 50 ans).
L'incidence en France est en baisse grâce au dépistage et au traitement des lésions précancéreuses.
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Types histologiques
Les cancers du col sont :
- le plus souvent des carcinomes épidermoïdes (85 %) ;
- plus rarement des adénocarcinomes (environ 10 %).
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Cancérogenèse, lésions précancéreuses
Les lésions précancéreuses et cancéreuses du col sont liées dans la majorité des cas à la persistance d'une infection par un papillomavirus humain (HPV) potentiellement oncogène ou dit « à haut risque » (surtout HPV 16 ou 18).
L'infection à HPV est une maladie sexuellement transmissible très fréquente, le plus souvent transitoire. C'est la persistance d'une infection à HPV « à haut risque » qui est associée à un risque de développer une lésion de néoplasie intra-épithéliale (CIN, cervical intraepithelial neoplasia). On utilisait anciennement le terme de dysplasie de l'épithélium malpighien.
L'infection et la persistance virale se font préférentiellement au niveau de la zone de jonction. En cas de néoplasie intra-épithéliale, les lésions les plus sévères sont au niveau de la jonction.
Pour le dépistage, le diagnostic et le traitement des lésions de néoplasie intra-épithéliale, la jonction doit être vue et prélevée +++.
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Évolution des lésions – Histoire naturelle
Il existe trois grades de gravité croissante de CIN en fonction de l'importance des anomalies cytologiques et histologiques (CIN 1/CIN 2/CIN 3).
L'évolution des lésions de CIN peut se faire vers l'aggravation et l'apparition d'un cancer (carcinome épidermoïde). Cette évolution des lésions est lente (dix ans) et n'est pas inéluctable (tableau 1).
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