2  -  Scintigraphie myocardique au thallium


Cet examen utilise des traceurs radioactifs se fixant sur le myocarde ventriculaire : Thallium 201 (analogue du potassium) ou de dérivés technétiés (99mTc-MIBI ou 99mTc-Tetrofsmin).

Une épreuve de stress est réalisée (soit une épreuve d’effort conventionnelle sur bicyclette ergométrique soit l’injection intraveineuse de dipyridamole PersantinÒ), couplée à une injection intraveineuse de traceurs à l’acmé de l’effort. Suivant le débit sanguin coronaire, le traceur va pénétrer dans les cellules du myocarde sain et ne pénètrera pas dans celles du myocarde ischémié à l’effort. Quelques heures plus tard, on étudie le phénomène de redistribution  : le traceur va secondairement pénétrer dans les cellules ischémiées à l’effort qui ne le sont plus au repos.                                                                                                                                
On obtient ainsi des clichés à l’effort et au repos. En cas de fixation du traceur au repos mais pas à l’effort, on parle d’ischémie myocardique

On parle de nécrose myocardique en cas d’absence de fixation du thallium au repos et à l’effort (« lacune » de fixation). Cet examen est important pour distinguer un myocarde non viable (infarci) d’un myocarde dit « hibernant » où il existe des troubles de la contractilité segmentaire mais où il persiste un contingent suffisant de cellules myocardiques vivantes aptes à reprendre une fonction contractile une fois le myocarde correctement reperfusé.

Le dipyridamole puissant vasodilatateur va accentuer le contraste entre les zones irriguées par les coronaires saines et celles sténosées. Les effets secondaires du dipyridamole sont principalement bénins (nausées, vomissements, céphalées) mais de très rares cas de troubles rythmiques ventriculaires ont été observés.

Figure 1 : Scintigraphie myocardique au Thallium (clichés de stress et de redistribution)
Figure 2 : Scintigraphie myocardique au Thallium
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