L’IRA est l’une des urgences médicales les plus fréquentes. La gravité de la situation se juge sur des éléments cliniques, et non pas sur des gaz du sang. On soigne un malade, pas un gaz du sang !
Les priorités thérapeutiques sont les suivantes :
- l’oxygénothérapie, qui doit être continue et suffisante pour assurer une SaO2 ≥ 90 % ;
- la diminution du travail ventilatoire du malade (bronchodilatateur, kinésithérapie) ;
- la diminution de la fatigue des muscles respiratoires (ventilation non invasive) ;
- le traitement étiologique.
L’erreur à éviter est de sous-estimer la gravité de l’IRA sur la notion d’un gaz du sang rassurant.
On distingue deux grandes catégories d’IRA :
- l’IRA observée au cours de la poussée de décompensation des insuffisances respiratoires chroniques (IRA des IRC) ;
- l’IRA survenant sur un poumon antérieurement sain ou syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).
Ces deux pathologies s’opposent en de nombreux points. Leur pronostic est différent : la mortalité actuelle des décompensations respiratoires des IRC est de l’ordre de 20 % en cas de nécessité de ventilation mécanique ; elle est de l’ordre de 50 % dans le SDRA.