Depuis 2 mois, cette patiente de 83 ans se plaint d’une douleur dorsale paravertébrale droite avec une douleur intercostale droite antérieure dans le 6e espace intercostal, de survenue nocturne (4 à 5 h du matin), accompagnée de paresthésies dans le même territoire. Il n’y a pas d’atteinte de l’état général autre que celle liée à l’insomnie, responsable de la perte de l’appétit. Il s’agit d’une personne veuve et vivant seule. Elle est capable de faire ses courses, de cuisiner, elle lit beaucoup, tricote, regarde la télévision. Un bilan médical complet va retenir l’existence d’un cancer secondaire des os avec, à la scintigraphie, des images d’ostéolyse diffuses au niveau du crâne, des 6e et 7e vertèbres lombaires ainsi qu’au niveau du bassin et du col fémoral droit. Malgré la poursuite du bilan, le cancer primitif ne peut être trouvé, la biopsie osseuse montrant un cancer indifférencié.
Dans les antécédents, on note : un ulcère de l’estomac diagnostiqué à l’âge de 45 ans, traité mais sans symptômes depuis, une hypertension artérielle modérée et bien stabilisée par un traitement à base d’inhibiteur de l’enzyme de conversion que la patiente prend depuis 4 ans, une hystérectomie pratiquée 8 ans auparavant pour métrorragies (pas de cellules suspectes à l’examen anatomopathologique).
Un traitement antalgique doit être instauré.
Quels antalgiques utilisez-vous ?
(Renvois au livre : Chapitre 30, p309-312 : Thérapeutiques antalgiques, médicamenteuses et non médicamenteuses)
Si vous prescrivez des morphinomimétiques, lesquels utilisez-vous, par quelle voie et à quelle dose ?
Quelles sont les complications liées à l’utilisation des morphinomimétiques ?
Quel est le mécanisme de la dépression respiratoire due aux morphinomimétiques ?
Comment surveillez-vous l’efficacité du traitement analgésique ?
Étant donné le pronostic et l’évolution prévisible, comment envisagez-vous la prise en charge globale de cette patiente ?