Un patient de 55 ans est admis en réanimation pour intoxication médicamenteuse. Antécédents : hypertension artérielle traitée par Avlocardyl, 160 mg/jour. À la suite d’une dispute familiale, il a ingéré devant son épouse la totalité des comprimés de deux boîtes d’Avlocardyl 40 mg (soit 4 g de propranolol). Le SMUR est appelé au domicile deux heures après la prise médicamenteuse. Au domicile, l’examen clinique est le suivant : pression artérielle à 100/80 mmHg, rythme cardiaque régulier à 55/min, fréquence respiratoire à 15/min, SpO2 à 96 % en air ambiant. Le médecin du SMUR décide de poser une voie veineuse périphérique et d’effectuer pendant le transport un monitorage de l’électrocardiogramme et de la pression artérielle.
À ce stade, quels sont les critères de gravité et les risques ?
(Renvois au livre : Chapitre 25, p265-266 : Bêtabloquants)
Pendant le transport, la pression artérielle a chuté à 80/50 mmHg, le médecin du SMUR a prescrit 500 mL de soluté macromoléculaire en 20 minutes. À l’admission aux urgences, la pression artérielle est de 70/45 mmHg, le pouls est régulier à 45/min, la diurèse est nulle. L’ECG objective un rythme sinusal à 45/min, PR = 160 ms, QRS = 80 ms. À ce stade, quelle est votre première attitude thérapeutique ?
Si ce premier traitement se révélait inefficace, quelle alternative thérapeutique pourriez-vous utiliser ?
Un traitement épurateur est-il justifié ?