Introduction

Les traumatismes étant traités par ailleurs, ce chapitre sera limité aux anomalies brutales de la vision d’apparition spontanée.

1  -  Diagnostic


Le diagnostic repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique et éventuellement des examens complémentaires, guidés par la clinique.

1. Interrogatoire

Il précise :

  • le type de l’altération visuelle :
    • existe-t-il une baisse d’acuité visuelle ?
    • existe-t-il une altération du champ visuel (scotome, déficit périphérique) ?
    • le patient décrit-il une sensation de « mouches volantes » = myodésopsies ?
    • a-t-il vu des éclairs lumineux = phosphènes ?
    • a-t-il une vision déformée des objets = métamorphopsies ?
  • sa rapidité d’installation :
    • s’agit-il d’une baisse d’acuité visuelle réellement brutale, apparue d’une seconde à l’autre ?
    • ou d’une baisse d’acuité visuelle d’installation rapidement progressive, en quelques heures ou jours ?
  • son uni ou bilatéralité ;
  • la présence ou non de douleurs associées et leur type, s’agit-il :
    • de douleurs superficielles, évoquant une affection du segment antérieur ?
    • de douleurs profondes, irradiant dans le territoire du trijumeau, évoquant un glaucome aigu ?
    • ou de céphalées, évoquant une cause neuro-ophtalmologique ?
  • les antécédents oculaires et généraux ;
  • les traitements oculaires et généraux suivis ;
  • une notion de traumatisme, même minime.

2. Examen ophtalmologique

Il comprend aux deux yeux :

  • la mesure de l’acuité visuelle de loin et de près, avec correction optique si nécessaire ;
  • la réactivité pupillaire : réflexe photomoteur direct et réflexe photomoteur consensuel à l’éclairement de l’œil controlatéral ;
  • l’examen du segment antérieur : cornée, chambre antérieure et cristallin ;
  • la mesure du tonus oculaire ;
  • l’examen du fond d’œil après dilatation pupillaire : nerf optique, vaisseaux rétiniens, rétine.

3. Examens complémentaires

Ils ne sont pas systématiques et sont orientés par l’interrogatoire et l’examen clinique :

  • examens complémentaires ophtalmologiques (voir chapitre 1 : « Sémiologie oculaire ») ;
  • examens complémentaires non ophtalmologiques : qu’il s’agisse d’examens biologiques ou d’examens radiologiques, ils sont guidés par les premières orientations diagnostiques.
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