Les occlusions veineuses rétiniennes sont une pathologie fréquente, en particulier chez le sujet âgé présentant des facteurs de risque vasculaire ; elles représentent l’affection vasculaire rétinienne la plus fréquente après la rétinopathie diabétique.
L’aspect ophtalmoscopique est dominé par les signes liés à la gêne au retour veineux dans les veines rétiniennes se rendant à la papille (dilatation veineuse, oedème papillaire, hémorragies rétiniennes).
Le pronostic fonctionnel dépend de la forme clinique de l’OVCR : on décrit en effet deux formes principales d’OVCR : une forme ischémique de mauvais pronostic visuel, une forme bien perfusée (dite forme non-ischémique ) de meilleur pronostic.
1. Signes cliniques
Les signes fonctionnels sont essentiellement l’ apparition brutale d’une vision trouble : la baisse d’acuité visuelle est plus ou moins importante, l’acuité visuelle est comprise entre une perception lumineuse et une acuité visuelle normale ; l’acuité visuelle est corrélée avec la qualité de perfusion du lit capillaire, et varie donc en fonction de la forme clinique et de la sévérité de l’OVCR : une acuité visuelle effondrée, inférieure à 1/20ème traduit le plus souvent une forme ischémique sévère ; une acuité visuelle supérieure à 2/10èmes est en faveur d’une forme non-ischémique.
L’oeil est blanc, indolore.
2. Examen du fond d’oeil
Les signes cardinaux de l’OVCR sont :
Le diagnostic positif d’une OVCR est simple, il repose sur l’examen clinique .
En revanche, le diagnostic de la forme clinique, non-ischémique (forme bien perfusée) ou ischémique , nécessite le plus souvent le recours à l’angiographie fluorescéinique.
Les formes non-ischémiques sont les plus fréquentes, 3/4 environ de l’ensemble des OVCR.
On peut les apparenter à un stase veineuse rétinienne. L’acuité visuelle est habituellement supérieure à 2/10èmes, le réflexe pupillaire n’est pas modifié.
Au fond d’oeil, les hémorragies ont une forme en flammèches traduisant leur topographie dans les couches superficielles de la rétine, le long des fibres optiques. Les nodules cotonneux sont rares.
En angiographie, il existe une importante dilatation veineuse associée à des dilatations capillaires ; les territoires d’ischémie rétinienne sont peu étendus.
Les formes ischémiques représentent environ 1/4 des OVCR. On peut les apparenter à un infarcissement hémorragique de la rétine.
L’acuité visuelle est effondrée, habituellement inférieure à 1/20ème, le réflexe pupillaire direct est diminué (avec conservation du réflexe consensuel à l’éclairement de l’oeil controlatéral sain).
À l’examen du fond d’oeil, les hémorragies sont plus volumineuses, profondes, «en tache», témoin de l’ischémie rétinienne ; il existe souvent de nombreux nodules cotonneux.
L’angiographie fluorescéinique confirme la présence de vastes territoires d’ischémie rétinienne.
Le passage d’une forme non-ischémique à une forme ischémique peut être observé (environ 1/4 des formes non-ischémiques).