Introduction

L’étude préprothétique, la réalisation du projet prothétique et l’intégration fonctionnelle du dispositif prothétique d’usage au sein de l’appareil manducateur dépendent, pour une grande partie, de la précision de l’enregistrement et de la reproduction des relations inter-arcades. L’enregistrement des relations inter-arcades est un acte clinique, indissociable de l’acte technique que constitue la reproduction de ces relations au niveau des modèles de travail.

Un grand nombre de matériaux sont proposés pour effectuer cette étape clinique. Les méthodes décrites dépendent des différents champs d’application qui s’étendent de la mise en relation des modèles d’étude à l’enregistrement de la relation inter maxillaire en prothèse complète. Suivant les situations, le matériau d’enregistrement doit être supporté ou non par une base d’enregistrement. Cette base lorsqu’elle est utilisée doit être la plus rigide possible, parfaitement stable et se positionner de la même manière sur le modèle et dans la cavité buccale du patient.

1  -  Définitions


Le matériau que nous recherchons doit être à la fois capable d’enregistrer et de restituer des données avec précision. Le cahier des charges se définit à partir de données physiologiques et  techniques.

Concernant l’aspect physiologique, il est important lors de l’enregistrement de ne pas perturber les boucles réflexes de l’appareil manducateur. En effet, toute perturbation dans son fonctionnement risque d’entraîner des erreurs de positions. L’enregistrement doit durer le moins longtemps possible car une position de référence est difficile à maintenir dans le temps que ce soit pour le patient ou pour le praticien.

Le matériau le plus indiqué dans ce cadre doit donc posséder :

1) Un comportement visco plastique avec une faible viscosité telle que son interposition entre les arcades ne puisse pas être perçu par le patient. Il doit pouvoir subir une déformation sous une faible contrainte. À la fin de l’enregistrement, la déformation doit être stable.
2) Un temps de durcissement, lors de l’enregistrement, le plus réduit possible.
Concernant l’aspect technique il est indispensable lors du repositionnement que le matériau soit fidèle, précis et résistant aux contraintes.
Le matériau le plus indiqué dans ce cadre doit donc posséder :
3) Une grande stabilité dimensionnelle.
4) Une précision de surface suffisante.
5) Une rigidité suffisante.

Enfin, Concernant l’aspect pratique, il est souhaitable que le matériau soit facile d’utilisation.

Le matériau indiqué dans ce cadre doit donc posséder :
6) Une résistance au fluage.
7) Un temps de travail suffisamment long. L’idéal étant qu’il puisse être maîtrisable.

En général, tous les matériaux dentaires capables de se déformer sous contrainte occlusale, d’enregistrer cette déformation et de la restituer sans modifications, sont susceptibles d’être utilisés pour l’enregistrement des relations maxillo-mandibulaires.
Classiquement les matériaux qui sont le plus communément utilisés sont : les cires, les pâtes Eugénol/Oxyde de Zinc, les silicones réticulant par addition.


Note : Les cires et les pâtes Eugenol/Oxyde de Zinc font l’objet d’une présentation détaillée paragraphes 2.1. et 2.2. Les silicones réticulant par addition, dont certaines spécificités sont précisées au paragraphe 2.3. font l’objet d’un renvoi au chapitre consacré aux matériaux à empreinte.

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