2  -  Les infertilités par fixation névrotique


L’infertilité par fixation névrotique succède quant à elle à un arrêt du développement psychoaffectif et / ou psychosexuel de la patiente à une étape clé.

Au moment de l’œdipe

La problématique œdipienne que la jeune fille traverse et qui culmine à l’adolescence comporte souvent des représentations incestueuses particulièrement vives.

Dans l’inconscient, tout se passe comme si la grossesse, si elle survenait, donnerait corps à un fantasme de l’enfance (par exemple l’enfant que toute fille a un jour désiré de son père).

La stérilité permet alors d’éradiquer la représentation d’un inceste qui serait imaginairement accompli et porteur d’un fruit : l’enfant.

Ces situations se révèlent en général aisément au cours d’une psychothérapie.

Au-delà, il faut connaître que cette fixation œdipienne est très aggravée par l’intervention de l’AMP.

Le gynécologue vient y occuper une place privilégiée ravivant les fantasmes incestueux que les patientes projettent sur lui.

Pour conséquences, cela peut entrainer la disparition des fantasmes du couple et une perte du désir conjugal.

Autour du lien d’identification à leur propre mère

Dans la normalité
et quel que soit la réalité des relations mères-filles, une idéalisation de l’image maternelle est nécessaire à la femme enceinte pendant la grossesse.

Ainsi, la représentation de l’image maternelle doit s’attendrir le temps de la gestation : la future grand-mère maternelle cesse d’être toute puissante pour faire son entrée dans la vieillesse en tant que future grand mère.

Ce processus est malheureusement inaccessible aux patientes qui ont perdu l’image maternelle de tendresse qui était probablement celle des débuts de leur vie de bébé.

Au cours de leur développement, elles sont devenues des femmes sans terre maternelle de référence.

Dans l’inconscient, tout se passe comme si la stérilité leur permettait ce bénéfice psychique d’entretenir un statu quo avec leurs représentations intérieures maternelles et donc de rester éternellement la fille en colère de leur mère.

Ces situations peuvent trouver une solution sans AMP au cours d’une psychothérapie mais il s’agit d’un travail souvent long de plusieurs années.

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