1 . 2 . 2  -  Accommodation du sommet

1 . 2 . 2 . 1  -  Variétés de présentation

Afin de se présenter dans un diamètre plus favorable à l’engagement, et parce qu’il est gêné par la saillie du promontoire, le fœtus doit faire correspondre les plus grands diamètres de son crâne aux plus grands diamètres du détroit supérieur qui sont les diamètres obliques droit et gauche.

Figure 3 :
Source : Wikipédia et UVMaF

Ainsi, selon l’orientation du côté du dos fœtal, la présentation du sommet peut se décliner en 4 grandes variétés : occipito-iliaque gauche antérieure (OIGA) et occipito-iliaque droite postérieure (OIDP) pour le diamètre gauche du bassin maternel ; et occipito-iliaque droite antérieure (OIDA) et occipito-iliaque gauche postérieure (OIGP) pour le diamètre droit du bassin maternel. Il est décrit 2 variétés accessoires : occipito-iliaque gauche transverse (OIGT) et occipito-iliaque droite transverse (OIDT).

Figure 4 :
Source : UVMaF

1 . 2 . 2 . 2  -  Flexion

Afin de présenter ses diamètres les plus favorables à l’engagement, le fœtus doit fléchir sa tête. En effet, le diamètre sous-occipito-bregmatique est le plus petit des diamètres de la tête fœtale. Même si l’attitude du fœtus in utero est un enroulement sur lui-même, et donc une tendance à la flexion céphalique, une flexion complémentaire se fait au moment de l’engagement.

Cette diminution des dimensions céphaliques fœtales s’obtient grâce à plusieurs théories mécaniques.

1.2.2.2.1. Théorie des Leviers


Les mouvements de flexion de la tête se faisant grâce à l’articulation atloïdo-occipitale ; et le front étant plus éloigné que l’occiput de cette articulation ; lorsque la poussée utérine applique la tête fœtale sur le détroit supérieur, la réaction de contre-pression sur la tête fœtale a tendance à pousser le front plutôt que l’occiput. Ainsi, le front se rapproche du reste du corps fœtal et réalise un effort de flexion complémentaire.

Figure 5 :
Source : UVMaF

1.2.2.2.2. Théorie de Jarrousse

Valable pour les variétés antérieures de présentation, cette théorie se base sur la décomposition des forces en présence lors de l’application de la tête fœtale contre la symphyse pubienne par la poussée utérine.

La réaction aux forces de frottements appliquées sur la tête fœtale a tendance à fléchir la tête jusqu’à ce que l’occiput entre en contact avec la symphyse pubienne et freine cette force de flexion.

Figure 6 :
Source : UVMaF

1.2.2.2.3. Flexion des variétés postérieures

L’attitude fléchie du fœtus in utero est moins importante dans les variétés de présentation postérieures (OIGP et OIDP). En effet, le dos fœtal est en regard de la lordose lombaire maternelle (convexité antérieure dans le plan sagittal) et l’attitude générale de l’enfant à naître a donc une tendance à la déflexion de la tête par rapport au tronc.

Ainsi les variétés postérieures peuvent être moins bien fléchies que les variétés antérieures. Malgré tout, et tardivement, le frottement du front sur la symphyse pubienne permet une flexion incomplète de la présentation.

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