3  -  Évolution dynamique du travail

La durée du travail est comptée différemment en fonction des auteurs. Le diagnostic de début de travail s’appuie sur deux examens successifs espacés d’une heure, objectivant des contractions utérines régulières et une modification du col utérin. L’absence d’effets des contractions puis leur arrêt définit le faux travail.
Si les contractions persistent sans modification du col, il s’agit d’une dystocie de démarrage à prendre en charge  Accouchement en présentation du sommet .

La période de dilatation du col comprend 2 phases :

  • la phase de latence : elle correspond à l’effacement et au début de dilatation du col jusqu’à 3 cm. Sa durée est d’environ 7h chez la primipare et 5h chez la multipare. Sa durée peut se prolonger, on parle alors de dystocie de démarrage (à distinguer du faux travail).
  • la phase active : elle est divisée en une phase d’accélération progressive (jusqu’à 4 à 5 cm), une phase de pente maximale où la dilatation est linéaire et rapide (de 4 à 9 cm) et une phase de décélération où la pente décroît (de 9 à 10 cm).
Schéma 8 : Évolution de la dilatation du col en fonction du temps

Friedman en 1955 a fait une analyse statistique des paramètres du travail. La courbe obtenue représente l’évolution de la dilatation avec le temps, le début étant fixé à la survenue de CU régulières.

La durée moyenne de la dilatation du col est variable, allant de 13h pour les primipares à 7h pour les multipares.
Entre 3 et 7 cm, la vitesse de dilatation se fait à raison de 1 cm à l’heure et après 7 cm, de 2 à 3 cm par heure.
La dilatation est de l’ordre de 1,5 cm par heure dans la phase active.

Elle ne doit pas descendre en dessous de 1 cm par heure chez la primipare et en dessous de 1,5 cm par heure chez la multipare.

Toute stagnation éventuelle de la dilatation à deux examens est une anomalie dont il faut diagnostiquer l’existence et rechercher la cause pour la corriger.

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