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- 1 - Diagnostic et évolution
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Au moins 80 % de la population adulte héberge l’HSV à l’état latent et seuls 20 % présentent des récurrences cliniques, favorisées par de nombreux facteurs déclenchants :
Des prodromes (sensation de cuisson, picotements ou prurit), une plaque érythémateuse précèdent de quelques heures l’apparition de vésicules en tête d’épingle, groupées en bouquet (Figure 3 et Figure 4), qui confluent parfois en formant une bulle, puis se rompent laissant place à une érosion suivie d’une croûte qui tombe en quelques jours. La guérison spontanée se fait en 1 à 2 semaines. Les signes d’accompagnement sont absents ou minimes (fébricule, petite adénopathie).
L’herpès récurrent peut siéger n’importe où, mais pour un malade donné la récidive a lieu au même endroit, déterminé par le siège de la primo-infection herpétique.
La fréquence des récurrences diminue avec l’âge.
On distingue :
Chez l’immunodéprimé
Les récurrences sont fréquentes, atypiques et prolongées ; elles donnent des ulcérations torpides à fond nécrotique (Figure 7) dont les bords présentent parfois des vésiculo-pustules sur lesquelles le prélèvement doit porter pour permettre le diagnostic.
Atteintes viscérales
Des atteintes viscérales peuvent compliquer les récurrences herpétiques :
La récurrence herpétique peut être suivie d’un érythème polymorphe avec des lésions cutanées maculo-papuleuses, « en cible », parfois bulleuses, souvent associées à une atteinte muqueuse. Celui-ci est susceptible de récidiver à chaque poussée. L’herpès est la cause la plus fréquente de l’érythème polymorphe récidivant.
Différentes techniques peuvent être mises en œuvre au laboratoire :
Il faut prélever le liquide des vésicules récupéré à l’aide d’un écouvillon. Le prélèvement doit être rapidement acheminé au laboratoire.
La culture virale est la méthode virologique de référence. Le prélèvement est inoculé à des cultures cellulaires sur lesquelles l’effet cytopathogène est observé en moyenne entre 2 et 3 jours.
La recherche d’antigènes peut se faire soit par immunofluorescence soit par ELISA. Ce sont des méthodes d’utilisation courante dans de nombreux laboratoires. Ce sont des méthodes rapides (délai de réalisation : 1 à 5h) mais de sensibilité médiocre pour des lésions à un stade avancé (croûte).
C’est une technique très sensible, mais qui est actuellement non utilisable en pratique.
Il met en évidence l’effet cytopathogène du groupe herpès virus : œdème cellulaire, cellules multinucléées, inclusions intranucléaires. C’est une méthode simple, rapide et peu coûteuse mais peu sensible. Elle est peu utilisée en pratique.
Le diagnostic de primo-infection repose sur la mise en évidence d’une séroconversion entre un sérum précoce et un sérum tardif (au moins 10 jours après le premier). Les techniques actuelles n’ont pas d’intérêt.
La clinique est le plus souvent suffisante pour assurer le diagnostic. La mise en évidence du virus (culture, antigène) est cependant nécessaire dans certaines situations :
Il est impératif de prouver l’herpès génital par des examens virologiques directs, si une poussée herpétique survient :
L’intérêt d’une sérologie systématique chez la femme enceinte et son conjoint, pour dépister les couples sérodiscordants (femme séronégative et homme séropositif) ne fait pas l’objet d’un consensus.
Devant des lésions suspectes d’herpès génital, il est indispensable d’obtenir un diagnostic virologique direct rapide par détection d’antigènes, qui sera confirmée par culture. Chez les femmes ayant des antécédents d’herpès génital avant ou pendant la grossesse, un prélèvement systématique pour culture au niveau de l’endocol est conseillé.
Lorsqu’il y a des lésions chez la mère pendant le travail voire simplement en cas d’antécédent d’herpès chez la mère, des prélèvements oculaires et pharyngés sont réalisés pour la détection d’antigènes et/ou la culture, à 48 et 72 heures de vie. Des cultures négatives réalisées à la naissance ne permettent pas d’éliminer le diagnostic.