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Elle est due à l’infestation du cuir chevelu par le pou de tête (Pediculus humanus var. capitis) et touche avec prédilection les enfants d’âge scolaire.
Le pou adulte est hématophage ; la femelle adulte pond les œufs à raison de 10 à 20 par jour, à proximité de l’émergence des cheveux. L’éclosion est assez rapide (une semaine). En raison de la pousse des cheveux, une lente située à plus de un centimètre de l’émergence est considérée comme non viable. Le pou de tête ne transmet pas de maladie. L’épidémiologie se caractérise par une transmission interhumaine directe (contact des têtes surtout chez les enfants en milieu scolaire) ou plus rarement interhumaine indirecte par les bonnets, les peignes, les brosses… |
Le diagnostic est basé sur la notion d’un prurit du cuir chevelu, diffus ou à prédominance rétroauriculaire pouvant s’étendre vers la nuque.
L’examen clinique met en évidence des lésions de grattage du cuir chevelu et de la nuque et/ou des lésions croûteuses surinfectées associées parfois à des adénopathies cervicales.
Tout impétigo de la nuque ou du cuir chevelu doit faire rechercher une pédiculose.
Le diagnostic de certitude repose sur la découverte des poux vivants (visibles à l’œil nu et très mobiles). La présence de lentes vivantes oriente également le diagnostic : il s’agit d’œufs visibles à l’œil nu, collés aux cheveux et ne coulissant pas le long de la tige pilaire (Figure 4). Elles sont plus faciles à mettre en évidence dans les régions rétroauriculaires.
La pédiculose corporelle est beaucoup plus rare que la pédiculose du cuir chevelu. La transmission est interhumaine directe (promiscuité des asiles de nuit) ou due aux vêtements. Le pou circule sur le corps le temps de se nourrir ; il se réfugie ensuite dans les vêtements et pond ses œufs sur les fibres. |
Elle est due à l’infestation du corps par le pou de corps (Pediculus humanus var. corporis) et touche avec prédilection les sujets en état de précarité.
Le tableau clinique est stéréotypé :
Le pou de corps est responsable de la transmission de maladies infectieuses : fièvre récurrente cosmopolite, typhus exanthématique, fièvre des tranchées (Bartonella quintana). Cette dernière a connu une recrudescence récente dans les populations à conditions de vie précaires des grandes métropoles urbaines. Elle est responsable de septicémie et d’endocardite.
Il s’agit d’une ectoparasitose due à Phtirius inguinalis.
Le diagnostic repose sur la notion d’un prurit pubien associé à des lésions de grattage qui peuvent être impétiginisées et s’accompagner d’adénopathies inguinales.
L’examen attentif révèle les poux adultes sous la forme d’une petite tache grise près de l’orifice des poils. Les lentes sont à la limite de la visibilité sous la forme d’une petite masse arrondie, collée au poil.
Les poils des régions périanale, axillaire, et pectorale peuvent être touchés. La colonisation des cils est possible.
Contrairement au pou de tête et au pou de corps qui sont très mobiles, l’adulte vit accroché aux poils de la région génitale près de leur émergence. Il pond les œufs sur la pilosité génitale. La phtiriase est une infection sexuellement transmissible (IST).
Le Tableau 2 détaille les principales spécialités recommandées, commercialisées ayant une autorisation. Toutes sont pédiculicides et lenticides.
Les shampooings et les poudres sont moins efficaces que les solutions, lotions ou crèmes (Tableau 3).
À l’échelon individuel
Il faut traiter rapidement le sujet parasité avec un produit à la fois pédiculicide et lenticide :
Les poux de tête sont à traiter en première intention avec des lotions à base de malathion (Prioderm). L’application raie par raie doit être maintenue pendant 12 heures, puis suivie d’un shampooing non traitant, d’un rinçage à l’eau vinaigrée et d’un peignage soigneux. Ce traitement doit être refait 8 jours plus tard pour tuer les lentes qui auraient éclos dans l’intervalle.
La décontamination des vêtements et de la literie est à effectuer grâce à un lavage à 50°C ou à l’utilisation d’un aérosol (A-par).
L’éviction scolaire n’est pas systématique. Le traitement de la fratrie et de l’entourage n’est pas indispensable.
Le traitement préventif, notamment par les shampoings, n’a aucun intérêt. Les shampooings ne sont jamais curatifs.
Il faut traiter les personnes parasitées vivant dans le foyer du cas index.
Au niveau environnemental
Il faut traiter les vêtements et la literie en cas d’infestation massive : lavage en machine (programme cycle long) des oreillers, peluches, bonnets…
La désinfection des locaux est inutile.
Au niveau de la collectivité d’enfants
Il faut :
Les causes d’échec du traitement sont :
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La décontamination du linge et de la literie est le plus souvent suffisante.
Les poux de pubis relèvent du même traitement que la pédiculose du cuir chevelu, en sachant que les poils peuvent être rasés.
Il faudra dépister une autre IST associée et traiter les partenaires.