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Ce texte prend en compte l’avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France, section des maladies transmissibles (séance du 27 juin 2003).
La gale humaine est due à la contamination de la peau par un acarien Sarcoptes scabiei, variété hominis.
La réaction de l’organisme contre les sarcoptes et leurs déjections explique la plupart des signes cliniques.
Les modalités de la transmission sont étroitement liées aux caractéristiques de l’acarien. C’est un acarien femelle qui est responsable ; celui-ci a une bonne mobilité pour des températures de 25 à 30°C ; il peut se déplacer facilement à la surface de la peau de plusieurs centimètres par heure. Il est tué très rapidement par des températures de 55°C, perd sa mobilité en dessous de 20°C et meurt en 12 à 24 heures. La période d’incubation est de l’ordre de trois semaines ; elle est plus courte en cas de réinfestation. Le cycle parasitaire a une durée de l’ordre de 20 jours mais en règle générale, la population parasitaire est peu importante, de l’ordre de 10 femelles. La gale est contagieuse et se transmet dans l’immense majorité des cas par des contacts humains directs, intimes et prolongés (cadre familial, couple). Elle est considérée comme une infection sexuellement transmissible (IST). La transmission indirecte par les vêtements ou la literie est plus rare sauf dans les formes hyperkératosiques. Elle peut survenir par épidémies dans les collectivités médicalisées et foyers de personnes âgées, dans les milieux sociaux défavorisés ou dans une population aux moyens de défense amoindris (spontanément ou par un traitement local et/ou général). |
La forme typique comporte les signes suivants :
Elle est particulière par l’existence de :
Caractérisée par le caractère profus et étendu de l’éruption cutanée, (y compris le dos), elle est la conséquence d’un diagnostic tardif, parfois d’un déficit immunitaire (infection par le virus de l’immunodéficience humaine en particulier), ou de traitements inadaptés (corticothérapie locale ou générale).
Le terrain est particulier : immunodéprimés ou sujets âgés en collectivité.
La contagiosité est majeure en raison d’une prolifération parasitaire intense.
Le prurit est le plus souvent discret, voire absent.
L’aspect est particulier : atteinte de tout le corps y compris le visage, le cuir chevelu et les ongles, voire érythrodermie avec zones hyperkératosiques.
Elle est trompeuse car pauci-lésionnelle. Il faut y penser devant tout prurit diffus persistant. Le diagnostic repose sur l’anamnèse et la recherche de lésions spécifiques.
Il peut s’agir :
Le diagnostic est, avant tout, clinique et repose sur l’anamnèse (prurit familial à renforcement nocturne) et l’éruption cutanée de topographie évocatrice. Il n’y a pas de signe biologique spécifique.
La mise en évidence de l’acarien est difficile en dehors des formes profuses et hyperkératosiques. Il faut gratter un sillon avec un vaccinostyle, recueillir le matériel de ce sillon en prélevant, si possible, l’éminence acarienne. L’examen au microscope permet de voir les œufs ou l’acarien adulte femelle.
Il convient d’éliminer les affections prurigineuses généralisées :
Il s’agit de l’ivermectine : 200μg/kg per os en prise unique (sécurité d’emploi non établie chez l’enfant de moins de 15 ans).
Il faut traiter toutes les régions du corps y compris le cuir chevelu et le visage s’il y a un doute sur leur atteinte.
Il faut traiter simultanément le sujet parasité et toute personne ayant eu un contact intime avec le malade.
En cas de gale commune, à domicile, il faut prescrire un traitement local ou per os (facilité, nombre de personnes important).
En cas de gales profuses, il faut :
Il faut traiter à nouveau :
Devant un prurit persistant (8 à 15 jours après le traitement), penser à :
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