On distingue ainsi plusieurs types de dyspnée :                                                       

1. Dyspnée d'effort et de repos

La dyspnée est quantifiée en précisant l'intensité de l'effort qui la fait apparaître de façon reproductible. Il faut tenir compte des capacités physiques du patient et de son âge. Il est recommandé de se servir de la classification de la NYHA (New York Heart Association) communément adoptée : 

Tableau 1 : classification de la NYHA
Stade Degré de gêne fonctionnelle
I   Aucune : capacité d'effort physique équivalente à celle des sujets normaux de même âge.
II   Nulle au repos, mais apparaissant dans l'exercice d'une activité physique normale pour l'âge.
III   Nulle au repos, mais apparaissant dans l'exercice d'une activité physique inférieure à celle de sujets normaux de même âge.
IV   Au moindre effort et/ou au repos
2. L’orthopnée  

Elle correspond à une dyspnée survenant au décubitus et liée à l’augmentation du retour veineux à l’origine d’une augmentation de la précharge puis de la pression capillaire. Elle incite le patient à se lever la nuit, à rajouter des oreillers pour dormir ou à dormir dans son fauteuil.                                              

3. Crise d'œdème aigu pulmonaire (OAP)

 Il s'agit d’une détresse respiratoire aiguë traduisant l'inondation des alvéoles pulmonaires par un transsudat secondaire à une élévation de la pression capillaire (>25 mmHg). Elle peut inaugurer les manifestations de l'insuffisance ventriculaire gauche. Elle est habituellement de survenue brutale, souvent nocturne, le patient est réveillé par une sensation d'étouffement, avec picotements laryngés, puis toux et polypnée superficielle, de plus en plus astreignantes et angoissantes, accompagnées parfois d’expectorations mousseuses blanchâtres ou saumonées, de sueurs voire de cyanose. L'auscultation laisse entendre des râles crépitants bilatéraux envahissant les champs pulmonaires des bases vers les sommets telle une "marée montante".   Le cliché thoracique révèle un syndrome alvéolo-interstitiel classiquement bilatéral.                                                   
 
4. Sub œdème pulmonaire aigu

Plus fréquent que l’OAP il le précède se manifestant par une aggravation de la dyspnée chez les patients souffrant déjà d’une dyspnée d’effort ou de repos, s’accompagnant de toux, d’expectorations et d’orthopnée. L’auscultation pulmonaire retrouve des crépitants des bases pulmonaires. Un traitement diurétique permet d’éviter l’acutisation en détresse respiratoire aiguë. 

En faveur d’une origine cardiaque on retrouve :



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