3 - Orientation diagnostique devant une dyspnée

3. 1 - Définition

C’est la perception consciente d’une gêne respiratoire , une sensation de manque d’air avec essoufflement. La dyspnée regroupe un large panel allant de la sensation subjective anxiogène ressentie par le patient jusqu’aux signes objectifs mis en évidence par le médecin. Des perturbations physiologiques mais aussi des réactions psychologiques peuvent en être à l’origine d’où l’ambiguïté du terme ne permettant pas de distinguer une composante organique d’une composante fonctionnelle.

Elle est considérée comme pathologique lorsqu’elle survient au repos ou pour un niveau d’activité physique réduit.

3. 2 - Physiopathologie

La respiration est commandée par le système nerveux central (centres automatiques situés dans le tronc cérébral et le cortex cérébral) et régulée au niveau de l’appareil respiratoire par l’intermédiaire de récepteurs du parenchyme pulmonaire et de l’interstitium. En cas de dyspnée organique elle peut être causée par des maladies du système cardiaque, respiratoire, du muscle strié squelettique ou du système nerveux central.

3. 3 - Etiologies

Les 2 principales étiologies sont les affections pulmonaires et les affections cardiaques. 

3. 3. 1 - Insuffisance cardiaque

La dyspnée est un des premiers symptômes de l’insuffisance cardiaque gauche. Son importance est habituellement proportionnelle au degré d'insuffisance cardiaque, quelque soit l'étiologie.

En cas de défaillance de la pompe cardiaque, plusieurs mécanismes intriqués sont à l’origine de la dyspnée : élévation de la pression capillaire pulmonaire entraînant une diminution de la compliance pulmonaire, une augmentation du travail des muscles respiratoires et une hypoxémie qui elle-même stimule le SNC avec tachypnée reflexe.


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