Points essentiels
Épidémiologie :
  • 7e cause de cancer en France ;
  • facteur de risque majeur : le tabac ;
  • facteur de risque professionnel : les hydrocarbures aromatiques polycycliques ;
  • lésions multifocales d’emblée parfois.
L’urothélium tapisse toutes les voies excrétrices urinaires et les carcinomes urothéliaux sont en majorité au niveau de la vessie (90 %) mais également au niveau des voies excrétrices supérieures (10 % ; uretère, bassinet).

Diagnostic :

- Clinique :
  • hématurie macroscopique ; impériosités mictionnelles,
  • touchers pelviens qui permettent un bilan d’extension clinique locorégional ;
- Paraclinique :
  • cystoscopie à but diagnostic, pour mettre en évidence la tumeur,
  • cytologie urinaire,
  • uro-TDM pour explorer la voie excrétrice supérieure.
Anatomopathologie :
  • le stade et le grade sont des facteurs pronostics majeurs ;
  • on distingue les cancers superficiels (pTa, pT1 et pTis) TVNIM, et les cancers infiltrants (supérieurs ou égaux à pT2) TVIM.
Bilan d’extension :
  • touchers pelviens et palpation des aires ganglionnaires ;
  • tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne sans et avec injection de produit de contraste ;
  • scintigraphie osseuse couplée à une éventuelle IRM rachidienne en cas de suspicion de métastase osseuse.
Traitement : grands principes : (figure 2)
  • cancers non infiltrants (TVNIM) : résection transurétrale de vessie qui peut être associée à une immunothérapie par BCG ou à une chimiothérapie endo-vésicale par mytomycine C ;
  • cancers infiltrants (TVIM) : cystoprostatectomie chez l’homme, pelvectomie antérieure chez la femme. Toujours associées à un curage ilio-obturateur étendu bilatéral.