On gonfle le brassard jusqu’à 200-250 mm Hg.

Figure 9: Mesure de la pression artérielle: gonflement du brassard jusqu'à 200 mmHg

On le dégonfle ensuite progressivement en fixant du regard le manomètre jusqu’à ce qu’on perçoive un premier battement qui correspond à la valeur de la pression artérielle systolique.

Figure 10: Mesure de la pression artérielle: pression artérielle systolique

On poursuit le dégonflage jusqu’à la disparition du battement cardiaque qui correspond à la valeur de la pression artérielle diastolique.

Figure 11: Mesure de la pression artérielle: pression artérielle diastolique

Il existe de nombreux appareils tensionnels automatiques largement utilisés dans les différents services hospitaliers dont l’étalonnage doit être régulièrement vérifié pour assurer leur fiabilité.

La méthode palpatoire (palpation du pouls radial lors du dégonflage du ballon placé en amont) n’est qu’une méthode approximative qui, en outre, ne fournit que la valeur de la pression artérielle systolique.

Il existe d’autres méthodes de mesure tensionnelle permettant d’obtenir des valeurs en dehors de la présence du corps médical : la MAPA et l’ automesure (mesure ambulatoire de la pression artérielle). En effet, la présence d’un médecin ou d’une infirmière peut provoques un stress à l’origine d’une augmentation de la pression artérielle alors qu’elle est normale à domicile: c’est l’effet blouse blanche. Par ailleurs, avant d’instituer un traitement et du fait de la variabilité tensionnelle au cours de la journée, l’utilisation de ces méthodes de mesure permet de confirmer la présence d’une hypertension artérielle.

La MAPA permet des mesures répétées pendant 24 heures à une périodicité définie par le médecin (exemple : toutes les 30 minutes le jour et toutes les heures la nuit). Les avantages de cette technique sont un grand nombre de mesures et l’absence d’effet blouse blanche.Elle est recommandée en cas de grande variabilité tensionnelle, de pression artérielle élevée en consultation chez un patient à risque cardiovasculaire, d’hypertension artérielle résistante au traitement, de suspicion d’accidents hypotensifs ou de pression artérielle élevée chez une femme enceinte.

L’ automesure est réalisable par le patient lui-même à son domicile avec différents appareils vendus ou loués en pharmacie qui se fixent à l’aide d’un brassard au niveau du poignet. On conseille au patient 3 mesures consécutives le matin à 5 minutes d’intervalle, et 3 mesures le soir pendant 3 jours. L’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) fournit une liste sur son site internet des appareils homologués. Elle est recommandée selon les recommandations de l’ESH en cas de non faisabilité ou non fiabilité de la MAPA et pour améliorer l’adhésion du patient au traitement. 

Les seuils de PAS et PAD définissant une HTA par l’automesure tensionnelle et la MAPA sont plus bas que ceux fixés pour la mesure au cabinet médical. Selon les recommandations de l’HAS (Haute Autorité de Santé) 2005, l’équivalent  pour un seuil de 140/90 mm Hg au cabinet médical est (moyenne des mesures): 

  • automesure: = 135/85 mm Hg;
  • MAPA éveil: = 135/85 mm Hg;
  • MAPA sommeil: = 120/70 mm Hg;
  • MAPA 24 heures: = 130/80 mm Hg. 


La pression artérielle sanglante
est une méthode invasive de mesure tensionnelle par la mise ne place d’un capteur dans les artères radiale ou fémorale.

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