6 - Conduite à tenir devant une chute chez une personne âgée

     La conduite à tenir après la survenue d’une chute chez une personne âgée comporte plusieurs temps :

– l’interrogatoire, l’examen clinique, l’observation de l’environnement et, au besoin, des examens complémentaires, permettent de préciser le mécanisme de la chute et de rechercher les complications traumatiques ;
– la mise en oeuvre de mesures destinées à maintenir l’autonomie et à prévenir la récidive des chutes.

     Concernant l’hospitalisation, celle-ci ne doit être proposée que si le pronostic vital est en jeu du fait de la cause ou des conséquences de la chute.

6. 1 - Interrogatoire

L’interrogatoire de la personne âgée est difficile du fait du déni fréquent ou surtout des troubles de mémoire, d’où l’importance de l’entourage familial et soignant :

– recherche des antécédents, notamment cardiovasculaires, neurologiques, rhumatologiques et orthopédiques, ophtalmologiques et ORL, et de chutes antérieures ;

– inspection attentive des ordonnances des traitements en cours, tout particulièrement ceux pouvant induire une hypotension orthostatique, un trouble du rythme cardiaque, une hypoglycémie, une anémie, un trouble de vigilance, un syndrome extrapyramidal iatrogène ;

– description précise de la chute par le malade et par une personne ayant assisté à la chute : lieu, date et heure, notion de malaise (rechercher une infection aiguë), de sueurs, de véritable perte de connaissance, voire de crise comitiale ;

– évaluation rapide de la gravité de la chute :
       • incapacité à se relever seul ;
       • long séjour à terre ; le maintien prolongé à terre, parfois jusqu’à quarante- huit heures, expose à la déshydratation, la dénutrition et aux               complications ;
       • répétition des chutes ;
       • présence de points douloureux notamment au bassin, aux membres inférieurs ou à la région lombaire pouvant faire craindre un traumatisme avec ou sans fracture.

6. 2 - Examen clinique

     L’examen clinique comportera successivement la vérification des constantes vitales, l’examen cardiovasculaire, la recherche d’un traumatisme, l’examen neurologique et ostéoarticulaire, l’examen de la marche et de l’équilibre.

6. 3 - Examens complémentaires

     Les examens complémentaires sont demandés selon l’orientation donnée par l’interrogatoire et l’examen clinique. Les examens suivants sont le plus souvent réalisés car les plus rentables : électrocardiogramme et examens biologiques de routine (glycémie, ionogramme sanguin, calcémie, numération formule). Parmi les examens assez souvent demandés, notons l’imagerie cérébrale, surtout le scanner.



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